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Être homosexuel en France en 1979
“En France, il y a une oppression générale, sourde et sournoise”
“Ça a été très difficile de dire que je suis homosexuel” déclare Dominique Fernandez, écrivain et professeur à la télévision française en 1979. Il explique : “J’ai mis 20 ans à rompre le silence, parce que j’appartiens à cette génération chez qui le souvenir des camps d’extermination nazis était encore très vif. Les nazis épinglaient une étoile rose sur la poitrine des homosexuels, ceux qu’ils désignaient pour le four crématoire. Il y en a eu plusieurs centaines de milliers d’exterminés ainsi”.
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L’écrivain ajoute : “20 ans après guerre, jusqu’à l’époque récente, il y avait une atmosphère atroce qui pesait sur le phénomène homosexuel, c’est-à-dire qu’on vivait dans la honte, dans la clandestinité, impossible de vivre souvent même ce qu’on voulait vivre, impossible de le dire à plus forte raison, et c’était la culpabilité avec tout ce que ça entraîne de névroses, de drames personnels, de sentiments d’échec et d’horreur, c’était vraiment la pure horreur. En France, il n’y a pas de persécution, mais il y a une oppression générale, sourde, sournoise, et si l’opinion publique tolère les homosexuels quand ils sont écrivains, peintres ou décorateurs, elle les rejette avec mépris dès qu’ils n’appartiennent pas au milieu littéraire ou artistique.” Depuis le régime de Vichy et jusqu'en 1982 en France, l'homosexualité était réprimée. Si la révolution sexuelle a aussi touché le pays, la loi pénalisait les relations entre les hommes. Face à l'action sociale et à la pression de la rue, la loi a été abrogée il y a 40 ans.
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