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Forces de l’ordre : les propositions des candidats 2022

Violences policières, IGPN, policiers municipaux armés… Parmi les candidats à la présidentielle 2022, qui propose quoi pour les forces de l'ordre ?
Publié le
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2022

A gauche, un souhait général de réformer la police


La crise des Gilets jaunes a relancé un débat sur les violences policières. Du coup, plusieurs candidats comme Fabien Roussel, Yannick Jadot, Philippe Poutou ou Jean-Luc Mélenchon veulent réformer le maintien de l’ordre.


Le 24 février dernier, le chef de fil de la France Insoumise a déclaré : “Il y a la refonte de la police pour en faire une police entièrement républicaine et une police estimée et respectée par la population.


Il y a donc des choses qui disparaîtront : les flash-ball, les grenades de désencerclement, les techniques de nassage, la BAC évidemment, les BRAV n'en parlons pas… On avait annulé les BRAV, parce que c’est comme ça qu’avait été tué Malik Oussekine.


Vous savez ce que sont les BRAV ? Ces deux gars qui montent sur une moto puis y en a un qui tabasse les gens au passage.”


Le candidat du NPA, Philippe Poutou, partage toutes ses propositions.


Brut a posé vos questions aux candidats à l’élection présidentielle. Retrouvez l’interview de Jean-Luc Mélenchon qui répond à vos questions ainsi que celle des autres candidats Marine Le Pen, Eric Zemmour, Fabien Roussel, Yannick Jadot, Valérie Pécresse…


En pleine campagne électorale, sur les sujets liés à l'emploi, santé, justice, ils ont échangé sur les moyens qui souhaitent mettre en oeuvre s'ils sont élus président ou présidente.


Retrouvez les propositions des candidats à la présidentielle 2022 sur l’énergie nucléaire.


Certains veulent transformer l’IGGN et l’IGPN


Concernant l’IGGN (Inspection générale de la gendarmerie nationale) et l’IGPN (Inspection générale de la police nationale), des organes qui enquêtent sur leurs collègues accusés de mauvais comportements, plusieurs candidats veulent les transformer.


Le candidat écologiste, Yannick Jadot, expliquait le 20 août 2021 : “Nous avons proposé que l’IGPN, la police des polices, soit transférée à la Défenseuse des droits.”


Fabien Roussel et Jean-Luc Mélenchon réclament aussi la création d’une instance indépendante.


Emmanuel Macron veut lui conserver ces deux Inspections, et en même temps, il propose de “créer une instance de contrôle parlementaire des forces de l’ordre qui pourra procéder à l’évaluation de leur action”.


Voici ce que proposent les candidats en 2022 pour lutter contre la précarité étudiante.


La question de l’utilisation d’armes à feu par les fonctionnaires


Certains candidats ont comme mesure phare d’assouplir le régime de la légitime défense permettant aux fonctionnaires d’utiliser leurs armes à feu.


Le 2 février dernier, Valérie Pécresse s’exprimait sur le sujet : “Je plaide pour que l'excuse de saisissement, c'est-à-dire la surprise soit prise en compte par les juges pour examiner la proportionnalité de la légitime défense des policiers.


On a besoin aujourd'hui que vous soyez confortés dans la possibilité de vous défendre si vous êtes attaqués par des gens qui sont ultra violents, même s'ils ne sont pas toujours armés.”


Marine Le Pen a déclaré le 18 février : “Nous préférons les policiers aux délinquants, et les victimes aux coupables !


Les policiers et les gendarmes, qui doivent être plus nombreux, doivent aussi être protégés des outrages et des agressions par des peines minimales, et ils doivent bénéficier d'une présomption de légitime défense.”


Eric Zemmour avait dit le 22 janvier : “Nous voulons une police qui ne recule plus ! La police ne doit plus être intimidée par la racaille. La racaille ne doit plus terroriser l’honnête homme. Pour cela j’introduirai dans notre droit la notion de « défense excusable ».


Avec cette nouvelle protection juridique, les commerçants braqués, les citoyens cambriolés et les policiers en danger auront enfin le droit de riposter aux voyous.”


Retraites à 60, 62, 65 ans… Quelles sont les propositions des candidats en 2022 sur les retraites ? La réponse en vidéo.


Certains veulent davantage de policiers municipaux


Certains candidats se sont emparés de la question des policiers municipaux.


C’est le cas de Marine Le Pen le 1er février dernier : “La loi instaurera l'obligation pour les communes de plus de 10 000 habitants de se doter d'une police municipale.“


La candidate du Parti socialiste, Anne Hidalgo, a déclaré le 22 janvier à propos de la police municipale : “La création d'ailleurs de police municipale ne donnera plus lieu au désengagement de la police nationale mais permettra à chacune des forces de se recentrer sur ses missions prioritaires.”


Le 24 mars, Valérie Pécresse, des Républicains, s’exprimait également sur le sujet : “Je propose la création dans chaque commune de plus de 5000 habitants une police municipale armée avec de préférence, avec si nécessaire l’aide financière de l’Etat.”


Eric Zemmour veut aussi armer les policiers municipaux. Valérie Pécresse et Nicolas Dupont-Aignan veulent eux augmenter leurs pouvoirs et compétences.


Plus de budget alloué aux forces de l’ordre


La majorité des candidats promettent plus de budget alloué aux forces de l’ordre pour le prochain quinquennat.


Jean-Luc Mélenchon veut doubler les effectifs de la police technique et scientifique. Anne Hidalgo comme Jean Lassalle veulent recruter 6000 fonctionnaires. Valérie Pécresse veut augmenter le budget de 5 milliards d’euros.


Marine Le Pen veut recruter 7000 policiers et gendarmes, 3000 personnels administratifs et augmenter le budget de près de 8 milliards d’euros. Fabien Roussel veut recruter 30 000 fonctionnaires. Et Nicolas Dupont-Aignan promet le recrutement de 30 000 forces de l’ordre et 10 000 personnels administratifs.


Le président sortant, qui assure avoir tenu sa promesse de recruter 10 000 forces de l’ordre, veut désormais déléguer à des acteurs privés certaines missions pour remettre, je cite, “plus de bleus sur le terrain”.


Emmanuel Macron a affirmé le 10 janvier dernier : "Donc on va les libérer de ces tâches en les faisant occuper par des personnels administratifs ou par des partenariats, là aussi avec des partenaires privés ou sous contrats.


On va regarder toutes les méthodes utiles mais ça va nous permettre de dégager l'équivalent de 3 500 policiers et gendarmes."