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Est-ce que l’Assemblée nationale vient vraiment d’autoriser l’usage de la reconnaissance faciale ?
L’objectif: analyser des images captées par des drones ou des caméras de surveillance
Les députés viennent d'adopter l'article 7 du projet de loi relatif aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Et il autorise désormais la France à expérimenter la vidéosurveillance “intelligente”, c’est-à-dire basée sur des algorithmes. 59 élus de la majorité de LR et du RN ont voté “pour” face à 14 voix “contre” des élus NUPES. Le but, c’est de pouvoir analyser grâce à une intelligence artificielle des images captées par des drones ou des caméras de surveillance pendant des "manifestations sportives, récréatives ou culturelles", et d’alerter la police ou la sécurité dès qu'un comportement suspect est repéré.
Chat GPT : c'est quoi l'intelligence artificielle ?
La liste des faits et gestes à détecter doit encore être fixée par décret, après avis de la Cnil. Et pendant les débats, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a cité des exemples comme "un départ de feu, des goulots d'étranglement de population, un colis ou un sac abandonné". Le dispositif pourrait être testé dès la Coupe du monde de rugby cet automne, lors des JO et jusqu'en décembre 2024. Et il est déjà très critiqué par la gauche, les eurodéputés, le Conseil national des barreaux et les associations de défense des libertés.
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Dans un communiqué, ils expliquent qu’ils craignent “que l'identification des suspects soit arbitraire, et que cette technologie identifie, analyse, classe en permanence les corps, les attributs physiques, les gestes, les silhouettes et les démarches”. La majorité et le gouvernement ont assuré que les attributs physiques et comportementaux pour isoler et suivre une personne seront exclus de l'analyse, et qu'il n'y aura pas non plus de reconnaissance faciale.