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Réforme de l'assurance chômage : 5 choses qui changent
Cinq choses qui changent pour les chômeurs
Durcissement des conditions d'indemnisation
Le 1er novembre 2019 les conditions pour toucher le chômage ont changés. Désormais, pour bénéficier du chômage il va falloir travailler au minimum 6 mois sur 24. Avant, il fallait avoir travaillé 4 mois sur 28. De plus, les courtes périodes de travail n’augmenteront plus automatiquement la période de chômage. Cependant, selon la Ministre du Travail, Muriel Pénicaud c’est un changement normal : “C'est pas un but de vie l'assurance chômage, c'est pas un métier, c'est un filet de sécurité entre deux emplois.”
Le chômage est accessible après une démission
Une nouvelle mesure phare est mise en avant par le gouvernement pour défendre la réforme. “C’est pas démissionner pour démissionner”, explique Muriel Pénicaud, la Ministre du Travail. Pour elle, un projet professionnel est indispensable pour entamer une reconversion. Cependant, les conditions sont très strictes. Il faut avoir travaillé cinq ans d’affilée afin de créer une dossier, qui sera validé... ou non.
Le chômage accessible aux indépendants
L’accès au chômage aux indépendants est une mesure importante. En effet, elle va permettre aux agriculteurs, artisans, petits entrepreneurs et d’autres indépendants d’avoir “un filet de sécurité”. Une aide courte, mais “qui permet pendant six mois de se retourner”, explique Muriel Pénicaud. Deux autres mesures s’appliqueront plus tard.
Un bonus-malus pour les entreprises
À partir de janvier 2021, un système de bonus-malus permettra de diminuer l'enchaînement de CDD court ou de mission d’intérim et ainsi de faire face aux à la précarité de l’emploi. Selon Muriel Pénicaud, “quand 9 embauches sur 10 sont des contrats courts et que quelque chose ne va pas”.
Dégressivité des allocations pour les hauts salaires
Les personnes de moins de 57 ans au salaire supérieur à 4.500 euros bruts verront leur chômage baisser au bout de six mois. L'ensemble de la réforme est censée venir en aide aux personnes précaires. Un moyen de “protéger les plus faibles” pour Emmanuel Macron. Cependant, pour les syndicats, cette réforme risque de créer encore plus de précarité. Les syndicats, quant à eux, parlent de “trappe à pauvreté”.