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48 heures avec Thomas, livreur de repas à Paris
“On a pas le choix. Non seulement c’est fatigant, mais c’est aussi mal payé”
Tous les jours, Thomas livre des repas de 11h à 23h pour gagner en moyenne 60 € pour 12 heures de travail. Quelle que soit la météo, il n’a pas le choix que d’aller livrer ses clients. “Je n’ai pas le choix, si j’annule la commande, la plateforme risque de me déconnecter” explique Thomas. Avant les plateformes payaient mieux ses clients qui étaient souvent des étudiants, mais avec la baisse du prix de la course, de plus en plus de personnes sans-papiers ont repris ce travail difficile. “On a pas le choix. Non seulement c’est fatigant, mais c’est aussi mal payé. Tu restes toute une journée sur un scooter, ça fait mal au dos” commente le livreur.
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Récemment, beaucoup de ses collègues ont vu leur compte désactivé du jour au lendemain sans être prévenu ni indemnisé. Les plateformes disent que c’est parce qu’ils travaillaient sous une fausse identité. Pourtant du côté des livreurs rencontrés, certains ont expliqué qu’il n’y avait pas que les sans-papiers qui avaient vu leur compte désactivé et même ceux sans-papiers disent ne pas comprendre pourquoi on les a laissés travailler si longtemps si leurs documents n’étaient pas valides. “Ils se lèvent comme ça un matin et ils coupent le compte sans justificatif. Il y a des gens qui sont pères de famille. Comment vont- ils faire pour nourrir leur famille ?” lance Thomas. Pour autant, le livreur ne souhaite pas le boycott de la plateforme. “Si on boycotte on sait qu’on met des gens au chômage”. Le livreur encourage “la régularisation de ceux qui n'ont pas de papiers, la rémunération des pouces et le respect et la considération aussi”.
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