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“Comme annoncé dès le départ, Mesdames, Messieurs, la piscine et le jacuzzi de ce train sont fermés au public”.
“Je vous rappelle l'expression à garder tout au long de ce voyage, c’est ‘Hakuna matata!’”. Romain est contrôleur SNCF sur les trains OuiGo.
Depuis le quai jusqu’aux trains, il enchaîne les blagues pour faire rire les voyageurs.
“Mesdames, Messieurs, pour les passagers qui avaient prévu de descendre à Miami, Honolulu, Hawaï, Bora-Bora, Bobo-Dioulasso et Ouagadougou, je vous annonce que ces arrêts ne sont desservis que dans mes rêves”.
Si aujourd’hui, le jeune homme fait blague sur blague, au début le jeune homme était moins à l’aise : “Sur les premières annonces, j’étais le plus stressé qu’on pouvait avoir. J’avais la voix tremblante”.
Brut a passé une journée avec Noémie, conductrice de train.
“Le plaisir que j’ai, c’est celui des voyageurs quand ils disent : ‘Merci’”
En tant que contrôleur, le jeune homme se dit coutumier de certaines insultes. “Pour moi, c’est une habitude”. Entre le contrôle de billets, les annonces de retard ou de grève, les contrôleurs peuvent être la cible de critiques.
Pour les contrebalancer, le jeune homme a choisi l’humour.
“Je vous informe qu’à bord de ce train OUIGO, vous n’avez pas de restauration ni de bar. Nous essayons au maximum de vous faire faire un voyage de régime”.
Éclats de rire, applaudissements, il parvient souvent à égayer le voyage des passagers. Certains l’encouragent même à se reconvertir dans le stand-up.
Plusieurs fois par semaine, sur les réseaux sociaux, Romain découvre les témoignages de certains passagers. Téléphone à la main, il lit les messages du jour : “J’ai pas mal de tweets aujourd’hui dont : ‘Quel crack le conducteur du 7221’”.
Privé de salles de spectacle, l'humoriste Redouanne Harjane a trouvé la solution : faire du stand-up dans la rue. Brut l'a suivi.
