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Brut a retrouvé Morgane, spécialiste covering
“En étant une femme, on nous prend pas forcément au sérieux”
“Ah mais moi, je pensais que vous étiez hôtesse d’accueil ou secrétaire.” Voilà ce qu’entendait il y a encore un an Morgane, spécialiste du covering. Pourtant, c’est bien elle qui est en charge du centre, et qui fait la pose sur les voitures. Mais tout cela a maintenant bien évolué. Brut l’avait rencontré une première fois au tout début de son activité. “On a embauché de nouvelles personnes. Donc, on a maintenant avec nous Charlène, qui est apprentie depuis le mois de septembre. On a Chris, qui est stagiaire, qui fait son stage découverte avec nous, donc il est chapeauté par Kévin. Et surtout plein de nouveaux clients, plein de nouveaux projets”, explique la jeune femme.
Spécialiste covering, Morgane crée des vocations
Le covering reste toujours le cœur de son métier, mais avec quelques activités supplémentaires. “Ce qui a changé, c’est que maintenant, je suis dans une agence d’influence. C’est un domaine un peu à part. Donc, j’ai aussi des projets de partenariats en parallèle, mais c’est toujours lié à mon activité. Je reste vraiment dans mon domaine pro.”
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Une apprentie déterminée
Avec sa visibilité sur internet, Morgane intéresse de plus en plus de jeunes dans cette voie professionnelle. “Ouais, quand même, c’est vrai qu’on reçoit beaucoup de mails. Malheureusement, je ne peux pas prendre tout le monde. Et Charlène, elle était tellement déterminée que j’ai dit: ‘Allez, je la prends !’” Charlène n'a jamais lâché l’affaire pour venir travailler dans ce centre. “Au début, j’avais pas du tout d’a priori, mais du coup, j’ai vu, un petit peu, en rentrant dans ce métier que, en étant une femme, on nous prend pas forcément au sérieux. On remet sans cesse nos capacités en doute… Et, bon, ce n’est pas grave. Ils verront, par le résultat.”
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Du point de vue Kévin Joss Rauze, son collègue, les choses ont aussi bien évolué pour Morgane. “Je me rappelle dans les premiers temps où on ne la voyait pas forcément sur les réseaux sociaux, je pouvais être au fond du centre, à bosser sur une voiture et à faire quelque chose avec une machine, donc, qui n’avait rien à voir avec le covering… ils traversaient le centre et me posaient des questions à moi. Donc, j’arrêtais ce que je faisais et je leur disais ‘pas de souci, suivez-moi’, puis je les accompagnais vers Morgane. Aujourd’hui, ça a changé, parce que même dans les devis, les gens disent : ‘Je vous contacte parce que j’ai vu Morgane et je veux que ma voiture soit faite par Morgane.’”
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