Brut Philo : pourquoi on bronze, par Margaux Cassan
Le bronzage, une forme de maîtrise de soi dans un monde sans transcendance
Selon Margaux Cassan, philosophe et autrice de “Ultra violet”, dans notre ère post-religieuse où la communauté n'est plus primordiale et où l'on ne peut plus compter sur la protection divine, l'individu cherche d'autres moyens de se sentir en sécurité, que ce soit par la science, la naturopathie ou le bien-être. "Comme on n'a pas de Dieu, on va cumuler toutes les petites stratégies que nous donne le monde", dit-elle. Le bronzage devient alors une façon d'exercer un pouvoir sur son corps, de le transformer à sa guise, contrairement à l'époque où le corps était considéré comme une œuvre divine intouchable.
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Le "désir de signature" : se distinguer par le bronzage
Margaux Cassan mentionne que le bronzage, comme le tatouage ou le piercing, correspond à ce que Bernard Andrieu appelle le "désir de signature". "C'est un moyen de distinction, d'être différent, de renforcer son individualité et d'avoir un pouvoir sur son corps", explique-t-elle. Dans un monde d'individus plutôt que de communautés, ces pratiques permettent de se démarquer et d'affirmer son identité unique.
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L'évolution du bronzage, d'un marqueur social à un principe de mort
Margaux Cassan retrace l'histoire du bronzage, qui a longtemps été un marqueur social associé à la réussite et à la beauté, comme illustré dans le film culte "Les Bronzés" des années 1970. Cependant, avec les changements climatiques et les préoccupations environnementales, le soleil est désormais perçu comme une "puissance mortifère" liée aux canicules, aux rides et au vieillissement. Les jeunes générations cherchent donc à se protéger du soleil, à la fois pour eux-mêmes et pour la planète..
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