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C’est mon métier : horloger
Benjamin a 23 ans. Il est horloger et nous partage son quotidien. “Du coup, là, on est chez mes parents et j'ai récupéré cette pièce ici où j'ai mis mon atelier. Dès le début, c'est un peu compliqué de prendre un local commercial, vu les prix des loyers, etc. Et puis mes parents, ils avaient une pièce, donc ils sont gentils, ils me l'ont prêtée”. Ce que préfère le jeune homme, “c'est être au calme, tout seul, ne pas être dérangé par personne”. Pendules, horloges, couscous, carillons, montres classiques ou à gousset… Il effectue diverses tâches sur chaque objet pour les remettre à neuf. Certains nécessitent une restauration, d'autres un simple rafraîchissement. Le temps qu’il passe sur chaque objet et le prix dépendent de ce qu’il doit y effectuer.
“C'est chouette de refaire fonctionner quelque chose qui a une centaine d'années, voire plus”
Ses clients, il les rencontre majoritairement sur les marchés. “Vu que je n'avais pas de local commercial, je me suis dit: autant aller sur les marchés, comme ça les personnes pourront me trouver facilement à des endroits fixes chaque semaine. Ça fonctionne plutôt bien” explique Benjamin. Trouver un horloger près de chez soi devient parfois une denrée rare. Et fréquemment les objets dits horaires, que cela soit une montre ou une pendule de famille, ont une valeur affective pour leurs propriétaires. “C'est une valeur affective pour certaines personnes. Des fois, ça se transmet de génération en génération, donc c'est chouette de refaire fonctionner quelque chose qui a une centaine d'années, voire plus de temps en temps. Et puis même, ça fait plaisir aux personnes qui nous les confient” confie Benjamin.
C’est un peu par hasard que Benjamin a trouvé sa voie pour le métier d’horloger : “J'avais plusieurs montres et je voulais m'intéresser aux mécanismes à l'intérieur, au fonctionnement même. Je ne voulais pas m'arrêter à l'esthétique extérieure. Je trouvais ça chouette, joli. Il faut être minutieux, patient, rigoureux aussi. C'est des petites pièces, etc., donc on peut très vite s'énerver. Et je ne voulais pas être dans un bureau, rester sur un ordinateur, à taper sur le clavier. Je préfère bouger, voir du monde”.