Cette vidéo sera publiée prochainement

Des noms de rues plus représentatifs de la diversité

Trouver des personnalités plus représentatives de la diversité des Français pour les noms de rues et autres lieux, c'est l'objectif qu'avait annoncé Emmanuel Macron dans son interview sur Brut. L'historienne Naïma Yahi raconte la démarche.
Publié le
24
/
03
/
2021

Des noms de rues plus représentatifs de la diversité


Trouver des personnalités plus représentatives de la diversité des Français pour les noms de rues et autres lieux, c'est l'objectif qu'avait annoncé Emmanuel Macron dans son interview sur Brut. Pour renforcer cette diversité, un groupe de travail est nommé par Emmanuel Macron. L'historienne Naïma Yahi en fait partie et nous raconte la démarche.


“On ne comprend pas que ses contemporains aient voulu distinguer le Maréchal Bugeaud, c’est toute la question des politiques mémorielles.”


L'historienne Naïma Yahi prend l’exemple de l’avenue sur laquelle elle se trouve, l’Avenue Bugeaud située dans le 16ème arrondissement de Paris. Elle rappelle qu’il s’agit d’un hommage rendu au Maréchal Bugeaud, notamment connu pour ses actes barbares et sanguinaires dans la conquête de l’Algérie au milieu du XIXème siècle. Naïma Yahi rappelle : “Alors avec nos yeux de 2021, on trouve que c’est abominable, et on raison. On ne comprend pas que ses contemporains aient voulu le distinguer, c’est toute la question des politiques mémorielles.


“L’idée, c’est d’avoir des exemples à défendre, des personnalités à mettre au cœur de notre démarche de patrimoine en tenant compte l’expertise de la société civile dans la diversité.”


Afin de renforcer cette diversité, le groupe de travail nommé par Emmanuel Macron a proposé une liste de 318 personnalités. Parmi elles, la comédienne Marie-Berthilde Paruta, l’artiste Léonard Foujita, le cycliste Abdelkader Zaaf, les chanteurs Slimane Azem ou Cheikha Remitti qui a récemment donné son nom à une place parisienne. Pour l’historienne, Cheikha Rimitti, grande figure du rai algérien, représente la diversité de la chanson française. Elle estime qu’elle représente cette chanson française qui raconte une autre histoire du pays.


Naïma Yahi conclut finalement : “C’est une mémoire enfouie, de l’intégration, de l’assimilation on disait à l’époque, une histoire peut-être populaire, une mémoire de cette diversité.