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Effondrement des immeubles rue d'Aubagne à Marseille : 1 an après

Un an après l'effondrement des immeubles de la rue d'Aubagne qui avait fait 8 morts, Brut est retourné sur place. Voilà ce qui a été fait, et ce qu'il reste à faire.
Publié le
31
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10
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2019

Marseille, un an après l’effondrement des immeubles de la rue d’Aubagne, 1700 personnes restent “délogées”


Le 5 novembre 2018, à Marseille, l’effondrement des immeubles de la rue d’Aubagne a tué 8 personnes. À la suite de cette catastrophe, plus de 300 immeubles, considérés comme dangereux, ont été évacués. Dominique fait partie de ces habitants qui ont dû quitter leur appartement en urgence. Un an plus tard, il n’est toujours pas été relogé. Brut est allé à sa rencontre.


L’appartement de Dominique se trouve dans l’un des 350 immeubles marseillais “en périls”. Le 24 janvier 2019, l’ensemble de son immeuble a été évacué en urgence. Les habitants ont eu à peine une heure pour prendre leurs affaires, “quand on est dans une panique complètement folle, en une heure on ramasse n’importe quoi”, se souvient Dominique.
À présent délogé, Dominique a vécu 15 ans dans cet appartement : “c’est vraiment une part de ma vie qu’on m’a arraché”, confie-t-il. Après l’évacuation, quelques travaux ont été effectués dans l’immeuble, les plafonds ont été remplacés par des poutres, appelés IPN. Fin mai, un expert a donné son aval pour que les habitants puissent regagner leurs logements.


“La première fois que j’y suis retourné, je me suis mis à pleurer”


Selon le syndicat et le propriétaire des lieux, le logement serait habitable. Cependant, Dominique, ainsi que les autres habitants, restent sceptiques. En effet, les lieux sont totalement insalubres. Fissures sur les murs, gravants éparpillés au sol… Dominique avoue avoir du mal à comprendre pourquoi est-ce que personne ne s’occupe réellement de ces immeubles. Les habitants ont donc saisi la mairie et les services d’hygiène pour leur faire constater la dangerosité de ces appartements.
Dominique, quant à lui, vit toujours ailleurs, dans un logement temporaire, à l’image des 1700 personnes “délogées”, à la suite de ces événements. Le directeur PACA de la Fondation Abbé Pierre, Florent Houdmont rappelle que “plus de 100 000 Marseillais continuent à vivre dans des taudis insalubres, c’est pas des immeubles qui menacent de vous tuer tout de suite en s’écroulant, c’est des logements qui vous tuent doucement.