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En France, très peu de rues portent le nom d'une femme

"C'est très symbolique de l'effacement des femmes dans la mémoire collective". En France, 94% des rues portent le nom d'un homme.
Publié le
11
/
12
/
2017

Rues, avenues, places… 94 % de noms d’homme


Ce n’est pourtant pas le nombre de femmes importantes, talentueuses et engagées qui manque.


Place Charles De Gaulle, place Clemenceau, rue Clovis, rue Daguerre, place Romain Gary… En France, quand une personnalité est à l’honneur dans l’espace public, c'est un homme dans 94% des cas.


Selon Christine Bard, historienne et spécialiste de l'histoire des femmes, cette situation « est très symbolique de l'effacement des femmes dans la mémoire collective » . Elle poursuit. « Pourquoi on n'a pas plus de noms de rues portant des noms de femmes ? Ça s'appelle la domination masculine, tout simplement. »


« On pourrait décider d'avoir la parité dans les noms de rues »


Ce n'est pourtant pas par manque de femmes à honorer. « Les recherches historiques depuis les années 1970 montrent à quel point on a eu, par le passé, des femmes musiciennes, créatrices, poétesses, peintres, des femmes engagées dans toutes sortes de luttes, pour des causes humanitaires et pour le féminisme. »


Et l’historienne de conclure : « On pourrait décider d'avoir la parité dans les noms de rues. Ça ne suffit pas d'avoir une Jeanne d'Arc ou une reine ou une femme politique ou une artiste de temps en temps. C'est la masse des femmes qui compte. C'est la moitié de l'humanité quand même. »