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Ils ont tout quitté pour s’installer dans un petit village
Affronter le Covid-19 isolé dans un petit village
Marine et François ont tout quitté pour vivre dans un village de la Drôme. Voilà comment ce nouveau mode de vie leur permet de faire face à l’épidémie et de supporter le confinement.
Marine et François ont changé de vie il y a plusieurs années en quittant tout pour aller vivre à Beaufort-sur-Gervanne, un petit village de la Drôme. D’après eux, ce nouveau mode de vie leur permet de mieux affronter l’épidémie de Covid-19.
Une épicerie solidaire pour aider les villageois
« Il y a sept ans, j’étais en fac de sociologie. Et puis j’ai eu un coup de foudre pour l’abeille. Je me suis dit que c’était ça que j’avais envie de faire. Alors je suis partie en stop, j’ai complètement changé de vie. Je suis partie dans les Cévennes, puis je suis arrivée dans la Drôme », se souvient Marine. Quand elle a appris que le confinement de la population était prononcé, elle était tout à fait satisfaite. « Ma première réaction, c’était la jubilation. C’est comme si j’avais une sorte de validation de pourquoi j’ai souhaité une vie plus autonome, plus respirante, plus lente », explique-t-elle.
Pour aider le village à mieux supporter le confinement, Marine et François ont ouvert une épicerie solidaire. « Quand l’épicerie du village a fermé, on était plusieurs à se dire qu’il fallait recréer un service de ce type. On est au maximum en bio, mais on voulait que ce soit une épicerie avec des prix justes et accessibles. Et ne pas créer de clivage entre les nouveaux qui mangent bio et les anciens qui achètent tout à Intermarché. C’est très caricatural, mais l’idée, c’était que ce soit une épicerie pour tous », détaille Marine.
Je ne me sentais pas épanoui en ville
François, lui, est arrivé à Beaufort-sur-Gervanne un peu après Marine. Il se souvient : « Ça fait cinq ans que je suis parti de la ville et que j’ai atterri ici. Je ne me sentais pas épanoui en ville, j’ai un peu explosé. J’ai fait une fac de sport pour rentrer en école de kiné. Ça n’a pas marché. C’était en 2009. Puis il y a eu une crise financière, ça a été un gros remue-méninges dans ma tête. J’ai commencé à m'intéresser aux plantes sauvages. J’étais survivaliste, et puis j’ai découvert la permaculture. C’est ça que je veux faire, dans ma vie. »