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L'action des Femen au musée d'Orsay pour dénoncer la sexualisation du corps des femmes
L’action des Femen au musée d’Orsay
Pour protester contre l’humiliation d’une étudiante qui portait un décolleté par plusieurs agents du musée, elles y sont entrées et se sont mises topless.
20 et 25 Femen arborant le slogan ‘’Ceci n’est pas obscène’’ pour désexualiser les seins. C’est la scène à laquelle ont assistée les visiteurs du musée d’Orsay, à Paris, le 13 septembre. Quelques jours plus tôt, une étudiante, Jeanne, avait dû couvrir son décolleté pour pouvoir entrer.
« Montrer un corps combattant et complètement désexualisé »
« On trouve quand même assez dingue que des agents de sécurité trouvent plus honteux de porter une robe décolletée que de fixer une femme dans la poitrine au lieu de la regarder dans les yeux », s’insurge Constance, membre des Femen.
« C’est la goutte d’eau qui faisait déborder le vase après tout ce qu’il s’est passé dans l’été, embraye Clémence, une autre Femen. Ça dit que le corps des femmes est sexualisé à outrance, partout, tout le temps. Que ce soit dans la publicité, dans les films, dans la pornographie. C’est pour ça qu’on agit comme ça, pour proposer une alternative, montrer un corps combattant et complètement désexualisé. »
« Ça ne dérange pas qu’une femme soit dénudée pour vendre une voiture »
Cet été en effet, à Saintes-Maries-de-la-Mer, des gendarmes ont demandé à des femmes qui bronzaient seins nus de remettre leur haut, alors que cela n'est pas interdit par la loi. « L’homme dénude la femme pour la mettre au service de ses désirs sexuels et mercantiles. Ça ne dérange pas qu’une femme soit dénudée pour vendre une voiture ou un pot de crème glacée. Par contre, quand nous, on voit un petit peu notre décolleté, tout d’un coup, ça leur pose problème. C’est comme si c’étaient eux qui devaient décider du moment de ce qu’on devrait faire avec notre corps », déplore Constance.
Qui conclut : « On a l’impression que la tendance s’est inversée. À une époque, on n’était pas soutenues, on était insultées. Là, il y a quand même plus de monde qui nous applaudit, qui nous dit : “Allez super, bravo les filles, merci d’être là.“ Il y a effectivement quelques personnes qui lancent une insulte ou deux avec un geste déplacé. Mais on se sent plutôt soutenues et on en est très fières. »