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La cité Gagarine et les souvenirs de ces habitants
“Quand je voyais Gagarine, je voyais surtout ceux que je connaissais”
“Il y a un moment où je me dis : ‘Vas-y, il y a une histoire à raconter.’” Dans son documentaire On a grandi ensemble, le réalisateur Adnane Tragha donne la parole à Samira, Loïc, Karima ou encore Yvette, d'anciens habitants de la cité Gagarine d'lvry-sur-Seine, en banlieue parisienne, détruite en 2020. Ils racontent leur histoire dans cette cité, où ils ont vécu une partie de leur vie lorsqu'ils étaient jeunes, ou moins jeunes. “J'habitais au 1er étage, là, et j'avais vue directe sur... Bah, il y avait des grands arbres, donc on ne voyait pas vraiment le terrain de jeu, moi je voyais le grand immeuble de briques rouges en T. Je voyais le chez-soi de mes copains, quoi”, se rappelle Adnane Tragha.
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“Moi ça fait longtemps que je ne suis pas venu. La dernière fois que je suis venu, c'est pour le tournage du documentaire. C'est presque joli maintenant. (...) Quand t'habites dans une grande cité comme Gagarine, t'as juste à sortir de chez toi et tu vois tes potes, puis tu vas jouer, tu descends, t'as même pas besoin de téléphone, tout ça, portable. Donc tu descends, et tu rencontres untel, bim ça se fait comme ça”, se remémore Loïc, nostalgique. “Je n'étais pas prédestiné à faire un film sur Gagarine. Quand j'ai appris que ça allait être détruit, ça m'a fait quelque chose, ça m'a touché. Dans mes films, j'essaye de montrer les quartiers populaires de façon motivante, positive, pas fantasmée. Je ne nie pas qu'il y a plein de choses qui ne vont pas, mais j'étais plus dans une démarche de réhabilitation de l'image des quartiers populaires”, explique Adnane Tragha.
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