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La fête foraine
Le paysage sonore de la fête foraine
Le bruit de la fête foraine est une véritable symphonie de sensations. Romain, compositeur électro et animateur du podcast Bru(i)t, explique que ce son est composé de divers éléments, tels que "le bruit des chichis et des pommes d'amour, de la chenille et des auto-tamponneuses." Avec environ 90 décibels, cette ambiance festive est synonyme de "fun et pur bonheur." La musique électronique, souvent à fond, résonne dans tout le voisinage, accompagnée des cris des manèges qui créent une atmosphère immersive.
L'ouverture d'une canette
La chercheuse Agnès Cure a étudié les sons des fêtes foraines du 19e siècle, décrivant un "joyau vacarme" où le bruit des machines à vapeur et des orchestres parades se mêle à la voix des bonimenteurs. Pour elle, tout ce tumulte est essentiel à l'expérience populaire. Elle souligne que "la puissance de la musique, qu'il s'agisse des basses d'aujourd'hui ou d'un orchestre d'hier, contribue à connecter chaque personne du public à l'ensemble de la fête." Les cris de terreur sur les manèges ajoutent également à cette ambiance, créant une forme de jouissance collective.
L'art du bruit et ses enjeux
Le rôle du forain, ou du bonimenteur, est crucial dans cette orchestration sonore. Romain mentionne que "le chef d'orchestre de ce tintamarre, c'est le forain qui prend le micro." Son but est d'attirer les chalands vers son attraction, et cela passe par un volume sonore proportionnel à son succès. Les effets sonores, comme les alarmes et les cornes de brume, augmentent la tension et l'excitation. Agnès Cure met en lumière l'évolution du bruit de la fête foraine comme un enjeu de luttes sociales.
Le sound design des moteurs électriques
Alors que le peuple, habitué aux bruits des usines, recherche la fusion du vacarme et de la chaleur de la fête, la bourgeoisie, quant à elle, aspire au calme. Ce contraste a conduit à des tentatives d'éloigner les fêtes foraines des centres-villes, avec des mouvements anti-forains qui persistent encore aujourd'hui. Les forains, souvent assimilés à des gens du voyage, font face à des préjugés racistes et xénophobes, renforçant la stigmatisation autour de leur culture sonore. Malgré cela, la fête foraine a été inscrite au patrimoine culturel immatériel de la France en 2017, témoignant de l'importance de ces bruits et odeurs dans notre histoire populaire.
Cet article a été adapté par intelligence artificielle à partir d'une vidéo réalisée par nos journalistes, tout en veillant à respecter fidèlement le contenu original. Si toutefois vous souhaitiez partager vos remarques, vous pouvez nous contacter à l'adresse suivante: [email protected].