Le cri d'alarme de Jean-Baptiste Marteau contre l'homophobie

"Oui, l'homophobie peut tuer." Il reçoit des messages d'insultes et des menaces parce qu'il est homosexuel, et depuis peu cela s'intensifie. Le journaliste Jean-Baptiste Marteau a voulu pousser un cri d'alarme sur les réseaux. Pour lui, mais aussi pour toutes les personnes touchées par l'homophobie. Il raconte.
Publié le
3/8/2024
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“L'homophobie n'est plus une opinion, c'est un délit”


Jean-Baptiste Marteau, journaliste, reçoit régulièrement des messages d'insultes et de menaces homophobes depuis qu'il a fait son coming out il y a plusieurs années. Cependant, ces derniers mois, dans un contexte sociétal tendu, les messages sont devenus "de plus en plus prenants, menaçants et nombreux", explique-t-il. Avec le début des Jeux olympiques, la situation a empiré, avec un "sentiment d'impunité" chez certains qui se disent pouvoir prendre pour cible les personnes LGBT "de manière totalement gratuite".

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Face à cette recrudescence d'attaques, Jean-Baptiste Marteau a voulu crier stop. "L'homophobie, ce n'est plus une opinion, c'est un délit, et c'est bien de le rappeler de temps en temps", affirme-t-il. Bien que “blindé personnellement” contre ces messages, il sait que pour d'autres, "non seulement ils blessent, mais ils peuvent tuer".

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Le témoignage poignant du père d'une jeune lesbienne suicidée


Un message l'a particulièrement bouleversé, celui du père d'une jeune lesbienne nommée Polina qui s'est suicidée à cause du harcèlement scolaire. "Son papa, Laurent, a monté une association et il me dit : 'Jean-Baptiste, je suis de tout cœur avec vous parce qu'avec mon association, nous aussi, on se bat au quotidien pour montrer que l'homophobie, ça peut tuer'", rapporte le journaliste.

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Jean-Baptiste Marteau a déjà porté plainte à plusieurs reprises, notamment lorsque les menaces visaient sa fille. Certains auteurs ont été retrouvés et jugés. Cependant, il est réaliste : "On ne va pas réussir à arrêter et faire condamner toutes les personnes qui se permettent de livrer des messages insultants." Plutôt que de multiplier les plaintes, il préfère prendre la parole publiquement pour "essayer de faire bouger les lignes".

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