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Les femmes parlent 2 fois moins que les hommes à la télé en France
En France, les femmes parlent deux fois moins que les hommes à la télé
Et ce, même sur les chaînes qui visent un public féminin…
Dans les années 1970, les animateurs de télévision français avaient déjà du mal à s’imaginer travailler d’égal à égale avec des femmes… « Il y a quelques animatrices, mais ça ne me semble pas être un métier féminin », estimait Pierre Bellemare. « Je pense que notre métier est vraiment un métier d’homme », abondait Jacques Martin.
Les femmes ne représentent par ailleurs qu’un tiers du temps de parole
Aujourd’hui, peu de chose sont changé. Les femmes parlent deux fois moins que les hommes à la radio et à la télévision. Elles ne représentent par ailleurs qu’un tiers du temps de parole, d’après une étude de l’INA qui a analysé 700.000 heures de programmes depuis 2001.
« Les chaînes où les femmes s’expriment le plus sont les chaînes qui visent un public féminin, il s’agit de Téva et Chérie 25. Ce qui est intéressant, c’est que même sur ces chaînes, les femmes parlent moins que les hommes », observe David Doukhan, ingénieur de recherche à l’INA.
« À l’heure de la plus forte audience, elles parlent beaucoup moins »
Publicité, films, émissions, information… L’étude porte sur l’ensemble du temps de parole. « On peut décrire le temps de parole des femmes de manière globale. On peut aussi le décrire en fonction des heures de la journée. Et ce qui devient intéressant, c’est de regarder la différence, par exemple, entre les heures de fortes et de faibles audiences », détaille David Doukhan.
« Dans le cas de France 2, on voit un énorme pic de temps de parole des femmes vers 14 heures, où elles ont 80 % du temps de parole. Par contre, à l’heure du prime time, qui est l’heure avec la plus forte audience, elles parlent beaucoup moins. Dans le cas d’Arte, qui, en moyenne, laisse moins la parole aux femmes, on constate qu’elles parlent davantage aux heures de forte audience qu’aux heures de faible audience », poursuit l’ingénieur de recherche à l’INA. À ce rythme, atteindre l’égalité prendra 30 ans.