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Notre rapport aux animaux, par Audrey Jougla – Brut Philo

"On a tendance à s'émouvoir des animaux dont on se sent proche." Domestiques, d'élevage, de cirque, de ferme, de laboratoire… Questionnement sur les rapports Homme/animaux avec Audrey Jougla, professeure de philosophie.
Publié le
21
/
05
/
2023

Le rapport homme-animal


Audrey Jougla, professeure de philosophie et essayiste, aborde la complexité des relations entre les humains et les animaux. Elle souligne que le terme "animal de compagnie" est réducteur et même péjoratif, car il ne prend pas en compte les multiples fonctions que les animaux remplissent dans notre société. Elle explique que "l'animal d'élevage, l'animal de cirque, l'animal de rente, l'animal de laboratoire" sont tous désignés par des catégories basées sur leur utilité. Cette classification a des implications légales, car la loi traite différemment un lapin d'élevage, un lapin de compagnie et un lapin de laboratoire.

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Jougla mentionne également que la perception des animaux a évolué au fil du temps, surtout depuis le XVIIIe siècle, avec un tournant vers la reconnaissance de la sensibilité animale. Elle explique que "la capacité à souffrir" est désormais un critère fondamental pour considérer les animaux, ce qui est illustré par la loi de 1850, la loi Grammont, qui est la première loi de protection animale en France. Elle souligne que, depuis 2015, les animaux sont reconnus comme des êtres sensibles, ce qui les distingue des objets. Cette évolution de la législation reflète une prise de conscience croissante des droits des animaux.


Anthropomorphisme et préjugés


Dans son analyse, Audrey Jougla aborde la question de l'anthropomorphisme, qui influence notre perception des animaux. Elle explique que nous avons tendance à accorder plus d'importance aux animaux qui ressemblent à l'homme, comme les chiens et les chats, par rapport à d'autres espèces. Elle dit que "les animaux dont on se sent proche" bénéficient d'une certaine sympathie, car nous leur attribuons des qualités supposées. Elle évoque également les biais dans les études scientifiques sur l'intelligence animale, mentionnant la philosophe Vinciane Després, qui a souligné que les recherches ont souvent été orientées par des préjugés.

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Par exemple, les moutons et les poules n'ont pas été étudiés de la même manière que les espèces jugées plus intelligentes. Ce manque d'intérêt pour certaines espèces a conduit à une méconnaissance de leurs capacités. Jougla souligne que nous redécouvrons aujourd'hui l'intelligence de certaines espèces, comme le poulpe, qui avaient été négligées. Enfin, elle aborde la question de la captivité des animaux domestiques, en notant que même les animaux de compagnie peuvent souffrir d'une forme de captivité. Elle conclut que pour respecter les animaux, il est essentiel de considérer leurs besoins et de leur offrir un cadre de vie qui leur permette de s'épanouir.


Cet article a été adapté par intelligence artificielle à partir d'une vidéo réalisée par nos journalistes, tout en veillant à respecter fidèlement le contenu original. Si toutefois vous souhaitiez partager vos remarques, vous pouvez nous contacter à l'adresse suivante: [email protected].