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Saisonniers : Louna, pisteur secouriste
“Le secourisme, c’est seulement 5 % du travail d’un pisteur”
“On vient de nous prévenir qu’on a une personne qui s’est coupé la jambe sur la piste, donc on va aller voir ce qu’elle a et on va aller l’aider.” Louna Lescorbie a 21 ans, et elle est pisteuse secouriste. Cet emploi saisonnier, elle le fait à la Plagne, en Savoie. Sur ses skis, elle secourt les personnes blessées, et sécurise le domaine skiable. “J’ai choisi cette voie parce que je skie depuis que je suis toute petite. En plus de ça, depuis 2019, je suis pompier volontaire. Donc le secours, tout ça, c’est quelque chose qui me plaît”, explique-t-elle.
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“C’est un métier quand même assez dangereux”
“Pour devenir pisteur, il faut tout d’abord passer un test de ski, pouvoir montrer qu’on a de l’engagement, de la vitesse et qu’on soit quand même en sécurité. Et une fois qu’on a validé ce test, on passe une formation de cinq semaines”, explique la jeune femme. Être à l’aise sur ses skis est alors un impératif pour pouvoir exercer ce métier. Sur un mois, elle ne touche pas en dessous de 2000 euros.
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“Si il y a une avalanche déclenchée par les skieurs et que, malheureusement, quelqu’un reste coincé en dessous, bah c’est nous qui intervenons pour aller les chercher. C’est un métier quand même assez dangereux, c’est pour ça qu’on a plein de matériel qui nous permet de rester en vie au maximum, mais malheureusement, les accidents, ça arrive toujours et des fois, on perd des collègues et c’est vrai que ce n’est pas des moments très sympathiques à vivre, donc il faut toujours rester prudent et faire attention à soi et à ses collègues”, ajoute Louna.
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Elle fait aussi appel à l’hélicoptère si des skieurs sont blessés. “C'est comme ça que ça se passe quand on a des blessés sur d'autres secteurs et qu'on doit les emmener sur Bellecôte, du coup, ils arrivent avec l'hélico. Ça paraît un peu extrême. Donc forcément, avant de mettre quelqu'un dans un hélico, on demande bien si la personne a une assurance parce que, forcément, le coût du secours va revenir plus cher. Mais des fois, quand on n'a pas le choix, bah malheureusement, c'est comme ça”, explique-t-elle.
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“Le plus important, c’est qu’il faut faire attention aux autres”
Mais le secourisme n'est pas l’unique mission du pisteur. “Il y a des journées où ça casse beaucoup, où on fait beaucoup de secours, on ne s’arrête pas. Mais il y a une grosse majorité du travail qui va être principalement de l’accueil client et de la sécurisation des pistes. Lorsqu’on fait la formation pisteur, on nous dit que le secourisme, c’est seulement 5 % du travail d’un pisteur.”
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Louna donne quelques conseils pour faire attention sur les pistes de ski : “Le plus important, c’est qu’il faut faire attention aux autres. C’est plus comme le code de la route, faut faire attention aux croisements, faire attention à soi, savoir gérer sa vitesse. Quand on s’arrête, on essaie de ne pas s’arrêter au milieu de la piste, mais plus sur les bords. Si on vient à avoir des difficultés, on essaye de ne pas remonter une piste à pied, ou de ne pas marcher au milieu de la piste mais toujours sur les bords, ça éviterait une grosse partie des collisions auxquelles on peut faire face.”