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Un jour avec Cameron Woki

"Sans le sport, je ne sais pas ce que je serais devenu." À 24 ans, il est devenu l'un des hommes forts du XV de France. Il sera sur le terrain pour affronter la Nouvelle-Zélande en match d'ouverture de la Coupe du Monde. Brut a passé une journée avec Cameron Woki à Bobigny, là où tout a commencé.
Publié le
08
/
09
/
2023

Ses premiers pas sur le terrain 


À l’occasion de la Coupe du monde de rugby du 8 septembre au 28 octobre, Brut a rencontré Cameron Woki, 24 ans, qui sera sur le terrain pour affronter la Nouvelle-Zélande en match d'ouverture de la Coupe du Monde.

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Cameron Woki naît à Saint-Denis. Il grandit à Bobigny, pendant 10 ans et découvre le rugby grâce à son frère. Malgré son amour pour le foot, il choisit le sport au ballon ovale. “On jouait au foot que pour s'amuser, donc j'ai pas connu ce côté individualiste, mais dans le rugby, j'ai retrouvé tout de suite ce côté cohésion, ce côté apprentissage. Parce qu'en fait, ce n'était pas forcément le coach qui m'apprenait les règles mais c'est plutôt les coéquipiers.” Il fait ses premiers pas dans le rugby au stade Henri Wallon, en plein cœur de Bobigny. Sa mère l’accompagne d’ailleurs pour ses matchs. Petit, il explique ne pas faire trop de passes. Son but était seulement de courir et d’essayer de marquer. “Juste le fait de marquer, ça voulait juste dire que, je comprenais un peu les règles. Et, j'étais très heureux et content de réussir quelque chose que j'avais appris il y a quelques semaines.”, ajoute-t-il.


“Le rugby m’a beaucoup aidé”


Cameron Woki indique que “sans le sport, je ne sais pas ce que je serais devenu”. "Le rugby m'a beaucoup aidé, notamment à avoir une certaine discipline. C'est ce que j'ai retrouvé au rugby. Les valeurs que j'avais quand j'étais petit, je les ai retrouvées ici, donc, l'entraide, forcément. Quand tu es en galère et quand vous êtes plusieurs en galère, pour subvenir à nos besoins et avoir ce qu'on voulait, on s'entraidait.”

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Dans sa jeunesse, il explique avoir beaucoup suivi le joueur Yacouba Camara, issu du même club de Bobigny. “On a eu à peu près les mêmes parcours, on joue le même poste. On a suivi à Massy et puis on a eu des chemins un peu plus différents. Le destin a fait qu'on a pu se retrouver sur les terrains du Top 14. Le fait d'avoir pu jouer contre lui, c'est le sentiment du devoir accompli.” À ses débuts, Henri Hamacek, responsable de l'école de rugby de Bobigny savait qu’il avait les qualités pour être joueur. “L'anecdote que j'ai quand il a été repéré au niveau des sélections départementales: on jouait à Ris-Orangis et il avait pris la balle des 22 mètres, il avait couru le long de la ligne de touche jusqu'à marquer l'essai, personne l'a rattrapé. Je me suis dit : ‘bon, à un moment, il va être repéré’, puis ça n'a pas loupé.”


“Je suis fier d’appartenir à cette ville”


Pour lui, le rugby séduit de plus en plus de jeunes et que l’engouement est de plus en plus fort. “C'est de plus en plus dans les écoles. Je suis fier d'appartenir à cette ville, d'avoir commencé ici parce que c'est une ville de rugby. Quand je suis arrivé, j'étais en tenue civile, je n'avais rien. J'avais juste des chaussures de sport. Et, ils m'ont juste dit qu'il me fallait un short et un maillot. Ce sont mes coéquipiers qui m'ont donné tout ça. Donc du coup, après, j'étais équipé comme jamais pour faire mon premier entraînement et puis après, ils m'ont même donné tout ce qu'ils m'avaient prêté.”

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Lors de sa première année en tant que professionnel, il explique n’avoir jamais eu l’occasion de donner un maillot important pour lui à son club formateur. “J'ai donné mon maillot de match, qui était aussi forcément important pour moi. C'était une année particulière, parce que je suis aussi champion du monde cette année-là. Comme tu peux le voir autour, chaque joueur qui est passé par là a donné un maillot significatif pour lui.” Aujourd’hui, le joueur possède deux titres majeurs : champion du monde en moins de 20 ans et champion d'Europe avec le Grand Chelem en 2022. “Ils récompensent tout le travail, tout l'entraînement que j'ai pu faire et qu'on a pu faire en tant qu'équipe surtout. Je rêve de titres, je rêve de records, je rêve de tout ça. C'est ça mon boost.” 

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