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Une pétition pour allonger le congé paternité

"Pour apprendre à être père, il n'y a que ces 11 jours et les soirs qui suivent..." Naro a lancé une pétition pour l'allongement de la durée du congé paternité et elle recueille des milliers de signatures.
Publié le
05
/
06
/
2017

Il se bat pour l’allongement du congé paternité


Naro Sinarpad, ingénieur, a lancé une pétition pour l'allongement du congé paternité. En France, en plus des 3 jours de naissance, un père a le droit à 11 jours de congés paternité.


« Pour apprendre à être père, il n'y a que ces 11 jours et les soirs qui vont suivre », déplore l’ingénieur Naro Sinarpad. Cet homme qui se revendique féministe a donc lancé une pétition pour l'allongement du congé paternité en France. Le 5 juin 2017, la pétition avait obtenu 46.000 signatures. Voici son discours.


« La mère a le temps d'apprendre à être mère »


11 jours, actuellement, c'est extrêmement court, ça veut dire qu'au bout de moins de deux semaines, l’homme repart travailler pendant que sa femme, parfois, est encore à l’hôpital. Parfois c'est le bébé qui est encore à l’hôpital. Parfois elle est à la maison, toute seule, elle est en train d'apprendre à être mère, avec toute la charge qui va avec.


Même dans des couples où le travail à la maison est réparti équitablement, souvent, c'est un point de bascule. La mère a le temps d'apprendre à être mère, alors que le père n'a pas vraiment le temps. La mère a le droit à 10 semaines de congé pour le premier et le deuxième enfant, 18 semaines de congé pour le troisième enfant.


« Quelque chose qui va faire boule de neige pour les générations futures »


Je ne suis pas père mais c'est quelque chose qui me tient à cœur, j'ai une sensibilité féministe depuis très longtemps. J'ai été élevé dans une famille où les filles et les garçons étaient logés à la même enseigne. Et quand je vois les hommes qui prennent ça de haut, ou les femmes qui disent : « Non, non, je ne suis pas féministe », je pense qu'ils ont loupé un truc.


Ce genre de mesures, ça ne rétablira pas complètement une égalité qui n'a pas lieu, c'est fait pour inciter. Aujourd'hui, si vous permettez aux hommes de s'impliquer, vous allez réduire les inégalités dans le foyer, et c'est déjà un premier pas.


Si vous avez des enfants qui voient leurs parents qui prennent en charge l'éducation des enfants, c'est quelque chose qui va faire boule de neige pour les générations futures. Qui va lisser petit à petit les inégalités. Ce n'est pas quelque chose de miraculeux, tout ne va pas s'arranger du jour au lendemain parce que cette mesure passe, mais c'est quelque chose qui ira, de toute façon, dans le bon sens.