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Une plateforme pour aider les travailleurs exposés au Covid-19

Apporter son aide aux travailleurs les plus exposés au Covid-19 qui en ont besoin, c'est ce que propose "En première ligne". En trois jours, 28.000 volontaires ont rejoint la plateforme.
Publié le
18
/
03
/
2020

« En première ligne » : un site solidaire avec les travailleurs exposés au COVID-19


Sur cette plateforme, les internautes peuvent proposer leur aide à ceux qui en ont le plus besoin.


« On parle d’un virus. On parle de quelque chose qui est transmissible entre les gens, qui crée de la suspicion, qui crée de la méfiance. Et paradoxalement, si cette méfiance doit être maintenue, il doit y avoir des règles sanitaires. On doit suivre les consignes du gouvernement. On est un peu tous dans le même bateau, il y a une vraie solidarité qui s’est créée instantanément » affirme Grégory Grellet, confondayeur de la plateforme « En première ligne ».


Le site Internet a pour but de soutenir les travailleurs les plus exposés au Covid-19. La plateforme a enregistré 6.000 volontaires en seulement 24 heures. Une fois inscrits, les volontaires sont mis en relation avec d’autres personnes qui ont besoin d’aide. Brut a rencontré Grégory Grellet.


Pour les soignants, mais pas que


Le fonctionnement de la plateforme, il est simple : ce sont des gens qui peuvent proposer leur aide à des gens qui en ont besoin, qui sont exposés au Covid-19. On a pensé au début, comme tout le monde, aux soignants, mais on a aussi ouvert « En première ligne » à beaucoup d’autres publics. La personne qui gère la centrale nucléaire qui alimente une région entière en énergie, il faut aussi qu’elle aille travailler !


J’ai vu ce qu’a dit le président de la République. J’ai réfléchi en termes d’équilibre statistique, et je me suis dit qu’il allait y avoir du boulot. Et les autres copains, c’est marrant, parce qu’on s’est écrit, et ils ont eu la même idée, au même moment.


Des personnes qui aujourd’hui n’ont pas de garde d’enfants, pas uniquement les soignants, vont avoir besoin d’interactions sociales minimales pour garder des enfants, et il ne s’agit pas de demander à la grand-mère ou au grand-père de venir les garder, parce que ce sont des gens fragiles, des populations vulnérables, et il faut les préserver.


Le Tinder contre le coronavirus


On informe des règles sanitaires. En ce qui concerne les courses, dans le mail qu’on envoie pour matcher des personnes, on indique de laisser les courses à l’entrée, de payer plutôt en Lydia, pour minimiser les contacts. Ce matching est lié à la géolocalisation, par rapport au code postal, par rapport au besoin, par rapport à ce qu’attend la personne. On pensait être le Tinder contre le coronavirus à une époque, parce qu’on a utilisé la nomenclature « match ».


Chacun avec ses compétences essaie, dans son coin, de faire quelque chose. Nous, notre compétence, ça a été de créer un site et de fournir de l’aide indirectement à plein de gens exposés au Covid-19, après, voilà, chacun essaie de faire un peu comme il peut. Je pense que cette épidémie peut changer beaucoup de choses dans la société, la façon dont on interagit entre nous, aussi.


Nous, on a vocation à disparaître. Le jour où on n’aura plus besoin de nous, on fermera, et il n’y aura plus de site. Ça, c’est vraiment important pour nous, justement pour rassurer les gens qui s’inscrivent. Mais je pense aussi que ce qui est en train de se passer, vraiment, 6.000 volontaires sur 50.000 visiteurs uniques… On en aurait eu 500.000, ça veut dire 60.000 volontaires. C’est absolument incroyable.