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Hong Kong paralysée par une grève générale
Hong Kong paralysée par une grève générale
Pendant ce temps, à Hong Kong… Après des semaines de mobilisation des manifestants pro-démocratie, la ville est paralysée par une grève générale.
Aéroport bloqué, transports en commun perturbés, routes bloquées… Après des semaines de manifestations, Hong Kong est paralysé par une grève générale. « Nous appelons le gouvernement à redonner le pouvoir au peuple et à répondre aux demandes des citoyens de Hong Kong, pour que les Hongkongais puissent jouir d'un système judiciaire indépendant et de la liberté fondamentale de réunion et d’expression » a expliqué un manifestant hongkongais le 6 août 2019.
Et voici la réponse du pouvoir chinois aux manifestants de l'ex-colonie britannique : « Ceux qui jouent avec le feu périront par le feu » a déclaré Yang Guang, porte-parole du Bureau des affaires de Hong Kong et Macao. Quelques jours auparavant, l'armée chinoise avait déjà diffusé une vidéo de propagande pour intimider les protestataires hongkongais. Le régime chinois, qui ne tolère pas la contestation, a pour l'heure laissé la police de Hong Kong gérer la situation. « Je voudrais avertir tous ces criminels : ne vous méprenez jamais sur la situation et ne prenez jamais notre retenue pour de la faiblesse » a prévenu Yang Guang, porte-parole du Bureau des affaires de Hong Kong et Macao.
« Nous voulons juste nous battre pour les droits et les valeurs de Hong Kong »
Un projet de loi visant à autoriser les extraditions vers la Chine avait déclenché les premières manifestations à Hong Kong le 31 mars 2019. Ce projet de loi a été suspendu par Carrie Lam, la cheffe de l'exécutif de Hong Kong. Mais les protestataires hongkongais exigent désormais son départ. Ils l'accusent d'enfreindre les libertés dont jouit Hong Kong vis-à-vis de la Chine depuis 1997. « Nous voulons juste nous battre pour les droits et les valeurs de Hong Kong. Je ne peux pas comprendre pourquoi le gouvernement et la police traitent ainsi les contestataires qui manifestaient pacifiquement » a déclaré Coco Cheung, militante pro-démocratie.
Les manifestants hongkongais réclament également une enquête indépendante. Ils accusent la police hongkongaise d'avoir recouru à un usage excessif de la force et de laisser les triades chinoises les attaquer. « Nous voulons que tout le monde à Hong Kong sache qu'il n'y a pas de criminels, quels que soient ceux qui participent au mouvement, ils ne sont pas des criminels. En fait, ce sont des personnes qui subissent les torts de la tyrannie exercée par le gouvernement de Hong Kong et par la République populaire de Chine » a estimé Roger Yiu, un contestataire hongkongais.
Carrie Lam, cheffe de l'exécutif de Hong Kong, renvoie de son côté la responsabilité des violences aux manifestants. « Nous avons vu récemment, c'est très clair, que ce soit sur les réseaux sociaux ou à travers certains manifestants violents, que les arrière-pensées (des protestataires) vont détruire Hong Kong… » a déclaré la cheffe de l'exécutif de Hong Kong.