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Ils recyclent les vieux décors de cinéma plutôt que de les jeter

Ça peut sembler aberrant, mais à la fin du tournage d'un film ou d'une série, des tonnes de décors partent à la poubelle. Alors Karine et ses partenaires ont créé La Ressourcerie du Cinéma, un endroit dédié au réemploi de décors. Et on y trouve vraiment tout et n'importe quoi…
Publié le
24
/
06
/
2024

“Un décor construit représente 15 tonnes de déchets à chaque film”


Une tombe qui vient du film John Wick, une colonne antique du dernier Astérix, un canapé de la série En thérapie”... Bienvenue à La Ressourcerie du cinéma, qui récupère des anciens décors de films. Karine d’Orlan est la co-créatrice du lieu. Si elle a imaginé cet endroit, c’est surtout pour des raisons écologiques. “On estime qu’un décor construit représente à peu près 15 tonnes de déchets à chaque film. Ecoprod a fait une étude en 2020 qui indiquait que le cinéma était générateur de 1,7 million de tonnes de CO2. Le décor, là-dedans, il représente un quart de la pollution du film” déclare la cofondatrice.
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Selon Karine d’Orlan, “60% d’un film, c’est des feuilles décor et c’est super important qu’on arrête de les jeter et qu’on en fasse quelque chose, parce que c’est du bois, et le bois, comme on le sait, aujourd’hui, il est en train de cramer partout sur la planète et nous, on remet de la ressource à disposition”. La Ressourcerie du cinéma est située dans l’usine Mozinor à Montreuil. Ce lieu a été créé dans le but “de récupérer un max de choses qui se font sur les films et de les remettre au réemploi” explique Karine d’Orlan.
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Un lieu qui s’adresse au cinéma, BTP, artisans, architectes


Les clients de la Ressourcerie du cinéma ont des profils très variés. “Nous, on s’adresse essentiellement aux professionnels dans un premier temps, mais pas que le cinéma, en fait. On s’adresse aussi au BTP, aux artisans, aux architectes d’intérieur, et puis même le particulier vient de temps en temps nous acheter des pièces pour chez eux, des portes, des fenêtres, des accessoires…” développe la co-créatrice.
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A propos de l’avenir du lieu, elle confie : “Je suis persuadée qu’un jour ou l’autre il faudra une plateforme plus loin de l’île de France pour que le foncier soit moins cher. Cette plateforme redistribuera à tous les secteurs. Le cinéma, c’est un déchet mais aussi l'événementiel, la pub, c’est 10 fois pire. Pour la fashion week, il y a eu énormément de déchets par exemple”.
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