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Ils vont à l'école en calèche !

Pendant ce temps-là, dans ce petit village de Vendée... C'est en calèche que la jument Tania amène les enfants à l'école tous les jours.
Publié le
04
/
09
/
2020

Ils vont à l’école en calèche !


À Bouillé-Courdault, en Vendée, c'est en calèche que tous les jours les enfants se rendent à l'école du village.


À Bouillé-Courdault, en Vendée, depuis un an, c'est Tania, la jument du centre équestre de la commune, qui assure le ramassage scolaire. « Le but de ce projet est avant tout éducatif pour les enfants. Ça permet de les sensibiliser à l'environnement, à la condition animale, aux conditions climatiques », explique Mathilde Auguin, enseignante et meneuse au centre équestre.


« L'animal a vraiment sa place aujourd'hui en France »


Elle poursuit : « Cette jument qui est extrêmement calme, qui nous rend l'attention qu'on lui offre, elle leur permet de se positionner en tant qu'individu au sein de la société. Ça leur permet de se rendre compte que l'animal a vraiment sa place aujourd'hui en France, en tout cas dans le milieu rural. »


Tania est une jument de trait bretonne. « Elle est adorable. On l'a achetée pour sa force, pour son sang-froid, pour sa gentillesse. Elle aime profondément les enfants, il y a un lien qui s'est créé entre eux et elle », assure Mathilde Auguin.


L'abonnement coûte 11 euros par mois


Pour les familles, l'abonnement coûte 11 euros par mois. Les enfants parcourent 3,5 kilomètres en 30 minutes, le matin et en fin d'après-midi. Cette calèche, c'est l'initiative du maire du village, qui voit ce moyen de transport comme une solution économique, écologique, mais aussi pédagogique, tout en respectant le bien-être de Tania.


« Avant, cette jument de 13 ou 14 ans était sur le bord de la Loire et elle tirait des péniches. Ici, elle fait ça 30 minutes le matin, 30 minutes le soir. Elle reste sur place – on a un petit champ en face de l'école – et elle attend sagement 16h30 pour reprendre le transport du soir », détaille Stéphane Guillon, maire de Bouillé-Courdault.


« Ce n'est pas un retour en arrière, c'est une autre façon de faire le transport scolaire »


Plusieurs maires l’ont déjà appelé pour avoir des renseignements, voire pour réintégrer ce type de transport. « Ce n'est pas un retour en arrière, j'y tiens. C'est une autre façon de faire le transport scolaire. C'est une réussite. Ça fait un an qu'on le fait, et franchement, ça ne coûte pas plus cher », assure Stéphane Guillon.


Bouillé-Courdault n'est pas le seul village de France à avoir remis la calèche au goût du jour. C'est aussi le cas à Ungersheim, en Alsace, pour le transport scolaire, ou à Saint-Prix, en région parisienne, où la calèche est utilisée pour collecter les déchets.