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En Russie, un cimetière d'animaux marins
Russie : un cimetière d’animaux marins découvert
Ce dimanche 4 octobre, des surfeurs russes ont fait une triste découverte sur une plage de l’océan Pacifique de la région du Kamtchatka. Sur des dizaines de kilomètres, ils ont trouvé des poulpes, des poissons, des oursins et étoiles de mer, tous morts.
« C’est un cauchemar… Un cauchemar. » Dans la région de Kamtchatka, en Russie, un groupe de surfeurs a fait une terrible découverte ce dimanche 4 octobre. Sur une plage de l’océan Pacifique, ils ont trouvé des poulpes et des poissons morts, des carcasses d’oursins et d’étoiles de mer. Ces cadavres d’animaux recouvrent plusieurs dizaines de kilomètres. Les surfeurs ayant dénoncé le phénomène parlent d’un « cimetière d’animaux marins ».
Une catastrophe écologique
Interpellés par les locaux et les élèves d’une école de surf, les équipes de Greenpeace Russie se rendent sur les lieux du drame le 5 octobre. Les membres de l’ONG décident de publier photos et vidéos sur les réseaux sociaux. On y perçoit une nappe blanche recouvrant la baie d’Avacha. Les lanceurs d’alertes dénoncent une catastrophe écologique.
« Nous pouvons voir que la partie jaune est constituée de restes de plancton mort et d'algues. Tout est mélangé et ressemble à un bouillon. L'odeur et la couleur sont très désagréables. Il se passe quelque chose de malsain ici », constate Maxime Artemyev, blogueur pour le Kamchatka Reporter.
Des surfeurs malades
Plusieurs surfeurs racontent être tombés malades ces derniers jours, après s’être rendus dans l’eau. Maya Rudik en fait partie : « J’ai eu une vision floue après avoir quitté l'eau, des brûlures, des irritations de la peau pendant quelques jours, et des gonflements. Plus tard, ma vue a empiré et c’est devenu difficile de distinguer des objets, même en les voyant de près. »
D’après Greenpeace, des analyses ont révélé la présence anormale de pétrole et de phénol - un produit chimique - dans l’eau. « L’eau est contaminée à différents niveaux. Ce n'est donc pas seulement la surface. Mais c'est bien une pollution toxique qui a endommagé l’eau », dénonce Elena Sakirko, porte-parole de Greenpeace Russie.
L’autre version des autorités
Le ministre russe de l’Écologie, Dmitry Kobylkin, contredit la version selon laquelle des produits chimiques seraient à l’origine du phénomène : « *Ce que nous voyons aujourd'hui ne correspond en aucune façon à ce que beaucoup de gens disent. Ils parlent de pétrole, de produits pétroliers, de fuites de carburant, mais en vérité, tous les échantillons que nous avons collectés et que le Service fédéral russe pour la protection des consommateurs a mis sur papier, montrent que le seuil de valeur limite des substances pétrolières n’a pas été dépassé dans l’eau comme sur terre. »
Le gouverneur de la région de Kamtchatka a lancé une enquête. Il a également promis de sanctionner les personnes qui auraient atténué la gravité de la situation. Dans la région, les habitants croient difficilement à la version avancée par le gouvernement. D’ailleurs, ils disent avoir senti une odeur chimique et vu l’eau changer de couleur. Selon Greenpeace, « il y a des informations controversées provenant du gouvernement et des partis gouvernementaux ».