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L'histoire du coming out

Faire son coming out, ça ne veut pas dire la même chose pour tout le monde. Histoire du coming out avec Abigail Saguy, sociologue.
Publié le
09
/
12
/
2020

L’évolution de la notion de « coming out »


La notion de « coming out » et la façon dont le terme a évolué au fil du temps, c’est le thème du livre d’Abigail Saguy. Aujourd’hui, l’expression n’a plus exactement le même sens qu’à l’origine.


Avec le temps, la notion du « coming out » a évolué. Dans son livre Come Out, Come Out, Whoever You Are, Abigail Saguy explique comment le terme de coming out a été utilisé pour résister à la stigmatisation.


D’où vient la notion du coming out ?


Le terme « coming out » vient de la vieille bourgeoisie. Il était utilisé quand les jeunes femmes des élites faisaient leur coming out dans la haute société. Dans les années 1930, les homosexuels ont repris le terme et parlé de « coming out » dans la culture gay.


Dans les années 1930, les hommes homosexuels vendaient faire la révérence dans « des parodies de bals (des bals où les hommes s'habillaient avec des vêtements féminins très flamboyants )», explique Abigail Saguy. « Plus tard, dans les années 1950, faire son coming out signifiait révéler aux gens qui étaient gays que vous l'étiez aussi. Et on utilisait différents noms de code pour le dire. »


Le terme repris par d'autres


À la fin des années 1960 et dans les années 1970, le mouvement des droits des gays est devenu plus radical. Le mot « gay » est passé d'un terme d'inclusion à un terme d'expression du changement social. Par ailleurs, le succès du mouvement LGBTQ+ a encouragé d'autres mouvements sociaux.


Aujourd'hui, les jeunes sans papiers aux États-Unis ont commencé à utiliser le terme « coming out ». Même les polygames parmi les fondamentalistes mormons utilisent ce langage, pourtant étroitement associé aux droits des LGBTQ+.


« Je pense qu'une partie de ce que vous réalisez quand vous faites votre coming out est de dire: "Me voici. Je suis votre voisin, votre ami et vous ne le saviez pas, mais je fais partie de ce groupe que les gens oppriment” », conclut Abigail Saguy.