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Chili : Human Rights Watch dénonce les violences policières
Chili : les manifestants victimisés par les forces de l’ordre
Au Chili, les violences policières vont à l’encontre des droits de l’homme. De nombreux manifestants sont blessés par balle et maltraités par les forces de l’ordre. L’association Human Rights Watch dénonce ces violences.
“Je me suis retournée et j’ai senti le tir dans mon œil”, raconte Marlene Morales. La jeune femme a perdu son œil, lors des manifestations qui ont eu lieu au Chili au mois d’octobre. Comme elle, 1 015 personnes ont été blessées par des impacts de balles en caoutchouc, tirées par la police. Au moins 230 des victimes ont perdu la vue au niveau d’un œil et au moins 50 d’entre elles ont perdu un œil.
Selon Álvaro Rodríguez, ophtalmologue à l’hôpital El Salvador, les cas de traumatismes oculaires sévères ont augmenté de façon exponentielle, depuis le début du mouvement.
Le gouvernement affirme que ces balles sont en caoutchouc. Cependant, “grâce au scanner, on s’aperçoit que ce n’est pas le cas, qu’elles sont en métal”, confirme l’ophtalmologue. En effet, une étude réalisée par l’université du Chili confirme que les balles de défense utilisées par la police sont constituées à seulement 20 % de caoutchouc contre 80 % de plomb, de sulfate de baryum ainsi que silice.
“Les policiers m’ont beaucoup frappé, même quand j’étais coopératif et quand j’étais en cellule”
Depuis le début de la crise au Chili, 23 personnes ont perdu la vie au cours des émeutes
qui opposent les manifestants aux forces de l’ordre aux policiers.
Claudio Muñoz Victime de violence policière, raconte : “En entrant dans la cellule, ils m’ont demandé de me déshabiller et de me mettre accroupi. Ils m’ont jeté de l’eau froide. Il y avait aussi un garçon de 14 ans qui a dû faire la même chose que moi.” L’association Human Rights Watch milite en faveur des droits humains. Elle rassemble actuellement des preuves solides d’abus, d’agressions, d’actes de cruauté ainsi que d’homicides commis par la police, depuis que Sebastián Piñera a déclaré l’état d’urgence, aujourd’hui levé.