Cette vidéo sera publiée prochainement

En Australie-Occidentale, des sites aborigènes menacés

Il y a 46 000 ans, cette grotte préhistorique était habitée par des aborigènes. Elle vient d'être détruite afin d'agrandir une mine de fer appartenant à la compagnie Rio Tinto.
Publié le
18
/
06
/
2020

En Australie-Occidentale, des sites aborigènes menacés


Plus de 40 sites situés sur les terres traditionnelles du peuple Banjima sont concernés. En cause, l’agrandissement d’une mine de fer.


Des dizaines de sites aborigènes menacés par l’agrandissement d’une mine de fer : en Australie-Occidentale, le projet South Flank crée la polémique. Plus de 40 sites situés sur les terres traditionnelles du peuple Banjima sont concernés. C'est la décision prise par le gouvernement de cette région pour permettre à l’entreprise BHP d'agrandir une mine de fer.


Des fouilles avaient pourtant permis d’y faire plusieurs découvertes archéologiques


La polémique a éclaté en Australie-Occidentale peu de temps après la destruction d’une grotte préhistorique autrefois habitée par des Aborigènes afin d’agrandir une autre mine de fer appartenant à la compagnie Rio Tinto. Des fouilles avaient pourtant permis d’y faire plusieurs découvertes archéologiques.


« La datation des artefacts remonte à plus de 46.000 ans. C'est quelque chose dont nous nous souvenons et que nous transmettons traditionnellement à la génération suivante. Mais nous n'aurons plus rien à lui montrer », s’insurge Burchell-Hayes, porte-parole du peuple des Puutu Kunti Kurrama.


Ces événements interviennent dans un contexte tendu, en pleine effervescence du mouvement mondial Black Lives Matter. De nombreux citoyens australiens ont manifesté début juin contre les inégalités raciales, dénonçant particulièrement le traitement subi par les peuples aborigènes.


BHP a annoncé qu’elle ne détruirait pas les sites sans une nouvelle consultation


Le 11 juin 2020 toutefois, 13 jours après la validation du permis de démolition, la compagnie BHP a annoncé qu’elle ne détruirait pas les sites sans une nouvelle consultation avec le peuple Banjima. De son côté, le ministère des Affaires autochtones d’Australie-Occidentale a annoncé que la législation allait être réformée pour renforcer le pouvoir de décision des propriétaires traditionnels sur leurs terres.


« Je veux réduire le rôle que le gouvernement joue dans les décisions concernant le patrimoine et accroître l'autorité des propriétaires traditionnels. Les titulaires de titres autochtones sont les organismes les mieux placés pour prendre des décisions concernant leurs propres lieux patrimoniaux », a déclaré Ben Wyatt, ministre des affaires autochtones d’Australie occidentale.