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Inde : un projet de loi jugé anti-musulmans embrase le pays
En Inde, un projet de loi discriminatoire entraine la colère du peuple
En Inde, une partie de la population manifeste contre un projet de loi jugé discriminatoire envers les musulmans. Face à la violence policière, les manifestants refusent de se laisser abattre.
En Inde, une nouvelle loi rend l’accès à la citoyenneté indienne plus difficiles pour les migrants musulmans. "Nous voulons montrer notre désaccord avec l’Etat, ils ne peuvent pas passer des lois qui se basent sur les religions", annonce une manifestante.
D’autre part, les manifestants dénoncent aussi les violences policières. À New Delhi, la police est entrée dans une université bloquée par des étudiants. Ces forces de l’ordre ont lancé des gaz lacrymogènes, tiré avec des balles en caoutchouc et sont allés jusqu’à frapper les étudiants avec des matraques en bois. "La police a commencé à frapper et à maltraiter tout le monde. Je suis croyant alors j’ai dit « Allah », et ils ont commencé à dire : « Vous êtes tous des terroristes » et ont commencé à nous frapper", raconte un étudiant musulman.
"Je suis fier d’être indien, je suis fier d’être musulman et je suis fier de manifester"
La nouvelle loi accélère le processus de citoyenneté pour les migrants qui ont fui le Pakistan, le Bangladesh ainsi que l’Afghanistan avant 2015, sauf s’ils sont musulmans. Cette loi a été approuvée début décembre 2019, mais les opposants au gouvernement y voient une manœuvre plus large du Premier ministre Narendra Modi, qui souhaiterai faire de l’Inde un État nationaliste hindou. Dans deux États du nord-est du pays, le gouvernement a déployé les forces paramilitaires, coupé l’accès à Internet, imposé des couvre-feux et demandé à l’armée de se tenir prête.
Dans le nord-est du pays, au moins 6 personnes sont mortes à cause des violences policières. A New Delhi, près de 200 personnes ont été blessées. "Que ce soit clair, personne n’a peur. C’est comme les gens qui manifestent à Hong-Kong et au Chili, ils n’ont pas peur, nous n’avons pas peur non plus, déclare une manifestante.