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Le discours poignant d'un père au mariage de son fils gay

"Être gay n'est pas une maladie. Ce n'est pas à guérir". Au mariage de son fils gay, ce père indien autrefois homophobe a livré un message de tolérance particulièrement émouvant.
Publié le
28
/
05
/
2020

Le discours émouvant d’un père américain d’origine indienne au mariage de son fils gay


Le Dr Vijay A Mehta est le père de Parag Mehta. Lors de son discours, il a prôné l’amour et l’acceptation, et s’est excusé pour son homophobie passée.


Parag et Vaibhav Jain se sont dit oui en 2019 lors d'un mariage traditionnel jain aux États-Unis. Le Dr Vijay A Mehta, père de Parag, s’est distingué par un discours particulièrement poignant, que nous vous faisons partager.


« En 1997, j'étais l'un des pères les plus chanceux du coin »


C'est mon premier mariage gay, peut-être aussi pour beaucoup d'entre vous. En 1997, j'étais l'un des pères les plus chanceux du coin. Mon fils était major de promotion, champion du concours d'orthographe, un étudiant en arts, il jouait le magnifique rôle de Roméo... Et il m'a vraiment eu parce qu'il a fait un bon travail dans Roméo et Juliette.


Et il n'était pas dans des histoires. Je veux dire que tout le monde avait une petite amie par-ci et une petite amie par-là... Moi, je disais : « Parag est un garçon tellement pur. Mec ! Je suis si chanceux ! »


« La meilleure époque s'est soudain transformée en la pire époque »


Et il savait tout faire. Il était passionné par les gens. Je me suis dit que Dieu me souriait vraiment pour me donner un enfant merveilleux comme celui-ci. Il dansait du Bharatanatyam. Il se produisait même lors de différents événements en tant qu'animateur, DJ ou autre. C'était la meilleure époque, et elle s'est soudain transformée en la pire époque.


Le 27 mars... à 16h25 ce vendredi soir, Parag nous a fait un petit discours : « Papa, maman, je suis gay. Je le sais depuis que j'ai 10 ans. Je pensais que j'étais troublé mais je commence à réaliser que je suis gay. J'ai cru que je cacherais mon homosexualité jusqu'à votre mort pour ne pas vous faire honte. J'ai essayé de me suicider, quand j'étais au lycée, mais je n'ai pas réussi. » Tout le discours avait duré trois minutes.


« Être gay n'est pas une maladie, ce n'est pas à guérir »


Le lundi matin, j'étais la première personne à entrer dans la bibliothèque médicale et j'ai sorti toute l'encyclopédie médicale. Et j'ai commencé à chercher dans les articles. Et puis j'ai réalisé en 30 minutes que l'American Psychological Association, en 1973, avait déclaré qu'être gay n'est pas une maladie. Ce n'est pas une anomalie. Ce n'est pas à guérir. Ce n'est pas contagieux. Et si vous acceptez que quelqu'un soit gay, votre enfant n'en deviendra pas plus gay pour autant.


« S'il y a 50 % des gens qui ne veulent plus te parler, peut-être qu'ils n'ont pas besoin d'être dans ta vie »


Je me suis posé une question simple : « Est-ce que j'aime moins mon fils à 16h31 qu'à 16h24 ? » La réponse était non, je l'aime toujours autant. J'ai donc écrit une lettre. Voilà ce que je me suis demandé : « Qui sont les 50 personnes qui ont joué un rôle important dans la vie de Parag ? » Certains d'entre eux sont très conservateurs, donc je savais qu'ils allaient flipper en l'apprenant.


Alors j'ai pensé : « Bon, peut-être que 50 % des gens ne me parleront plus et que ma vie sera isolée. Que faire ? » Encore une fois, la réponse m'est venue très simplement. S'il y a 50 % des gens qui ne veulent plus te parler, peut-être qu'ils n'ont pas besoin d'être dans ta vie. Pourquoi ne pas rester aux côtés des autres 50 % qui seront avec toi ?