Iran : ces femmes qui bravent l'interdit et veulent assister à des matchs de football

Arrêtée en Iran pour avoir assisté à un match de football, Sahar Khodayari s'est immolée par le feu. Un suicide qui a bouleversé le monde entier. Zeinab a été une des premières Iraniennes à braver l'interdit et pour rentrer dans un stade. Aujourd'hui elle a quitté son pays. Elle raconte.
Publié le
13/9/2019
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Une jeune femme Iranienne brave l'interdit pour assister à des matchs de football


*Arrêtée en Iran pour avoir assisté à un match de football, Sahar Khodayari s'est immolé par le feu. Un suicide qui a bouleversé le monde entier. L’active Zeinab Sahafi a été l’une des premières Iraniennes à braver l'interdit et à se déguiser en homme pour rentrer dans un stade. Aujourd'hui, elle a quitté son pays. Elle raconte à Brut. *


Sahar Khodayari était une jeune femme iranienne de 29 ans. Elle avait l’habitude de s’habiller comme un garçon pour se faufiler dans les stades de football. En effet, en Iran les femmes iraniennes ont l’interdiction d’entrer dans des stades. 


Sahar Khodayari a été arrêtée par les forces de sécurité et soumise à une fouille. Sahar Khodayari s’est alors exclamée : « Ne me touchez pas, je suis une femme ». Sahar Khodayari est alors arrêtée, explique Masih Alinejad, activiste iranienne pour les droits des femmes


Sahar Khodoyari se présente devant le tribunal et s’immole après avoir apprit qu’elle était condamnée à 6 mois de prison. Elle succombe à l’hôpital.


Zeinab Sahafi, une activiste iranienne, a été l’une des premières iraniennes à se déguiser en homme pour braver l’interdit. Elle déclare être allée deux fois au stade de football en 2001. À l’époque, « personne n’a remarqué ou n’a fait attention », explique Zeinab Sahafi.  


En 2015, Zeinab Sahafi retourne au stade et les médias, en Iran comme à l’étranger, publient ses images.  Elle inspire de nombreuses Iraniennes à oser aller au stade déguisées en garçon. 


En août 2019, Zeinab Sahafi décide de quitter l’Iran pour ne pas avoir à « oublier » sa passion. « Je voulais continuer le combat, continuer le chemin que j’avais commencé et pour lequel j’ai déjà beaucoup donné avec mes amies » explique la jeune activiste, Zeinab Sahafi.


« Je continuerai même si je dois y laisser la vie » affirme Zeinab Sahafi. La jeune activiste explique qu’après la mort de Sahar, les Iraniennes se trouvent dans « un chemin sans retour ».


Depuis la révolution islamique de 1979, les Iraniennes n’ont pas le droit d'assister aux matchs de football masculin même si aucune interdiction n’est formellement inscrite dans la loi.


La jeune activiste, Zeinab Sahafi, ne perd pas espoir et espère que le combat des activistes Iraniennes va leur « apporter quelque chose de bien ».