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#jesuislà, le groupe qui veut faire d'Internet un endroit meilleur
#jesuislà, le groupe Facebook qui lutte contre la haine en ligne
Lutter contre la haine en ligne pour faire d'Internet un endroit meilleur, c'est le but de #jagärhär (#jesuislà en français). Fort de 150 000 membres, ce groupe Facebook invite les utilisateurs à ne plus se taire face aux commentaires haineux et à la désinformation. Une initiative récompensée pour son efficacité.
« J’espère vraiment que tous ceux qui croient en une société ouverte et libre, en les droits de l’homme, vont se lever et parler quand ils sont face à un discours haineux » lance Mina Dennert, créatrice de #jesuislà. Sur Facebook, Mina Dinnert est à l’origine du groupe #jagärhär, soit #jesuislà en français. Ses membres utilisent ce hashtag pour répondre aux commentaires haineux et lutter contre la désinformation.
« Cette méthode fonctionne très bien »
« On a changé la façon dont on s’exprime » assure Mina Dennert, créatrice de #jesuislà. Selon elle, la manière de s’exprimer participe aussi à la polarisation. « Je pense qu’on a tous une responsabilité de montrer comment aborder le débat et comment on voudrait que les réseaux sociaux soient. Cette méthode qu’on utilise, en s’aidant les uns les autres, en soutenant ce que l’on aime, fonctionne très bien » assure Mina Dennert.
Mina Dinnert a créé #jagärgär en 2016 en Suède. Des groupes existent maintenant dans 14 pays et ce réseau compte désormais 150 000 personnes. « C’était avant le Brexit, avant Cambridge Analytica. À ce moment-là, je ne savais pas à quel point la propagation de fausses informations et la haine étaient organisées. J’ai juste vu les conséquences. Ils visaient les journalistes, les politiciens et ils essayaient d’influencer le débat politique, de perturber les élections démocratiques libres » raconte Mina Dennert, créatrice de #jesuislà.
Une initiative à la fois récompensée et violemment critiquée
Mina Dinnert a été récompensée pour son initiative en Suède. Mais elle a également fait l’objet de menaces. « Un an après avoir commencé, on avait besoin d’une protection policière devant notre maison. Nos voisins ont été menacés, tous ceux avec qui on a collaboré ont été menacés. Si je devais faire une conférence quelque part, ces personnes étaient menacés et nous étions publiquement exposés et beaucoup de mensonges ont été écrits sur nous » raconte Mina Dennert, créatrice de #jesuislà.
Sur les réseaux sociaux, les propos agressifs ou haineux représentent 14,3 % du total des commentaires. En France, le 9 juillet 2019, l’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi contre la haine sur Internet. Elle doit obliger les réseaux sociaux à supprimer les contenus haineux dans les 24 heures après leur signalement.