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L'école AgroParis Tech mène des expérimentations sur son toit
Des expérimentations agricoles sur le toit d’AgroParis Tech
L’Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement, plus connue sous le nom d’AgroParis Tech, mène divers projets sur le toit de l’établissement. Elle a notamment mis en place un potager, alimenté uniquement par des déchets urbains.
La ferme urbaine d’AgroParis Tech surplombe la capitale française. Baptiste Grard, chercheur en agronomie, travaille sur le toit de cette école d'ingénieurs. Son but : tester différentes techniques pouvant être adaptées à l'agriculture urbaine. L’école AgroParis Tech mène des expérimentations depuis 2012. Sur le toit de l’Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement on trouve par exemple du chou-rave, des blette, du fenouil, des fraises, un cerisier, un pommier…
L"objectif du chercheur en agronomie est d’arriver à cultiver uniquement à partir de produits qui viennent uniquement de la ville. « C'est-à-dire qu'on n'utilise pas de sols naturels, on utilise que des produits comme du compost, du marc de café, de la brique concassée, du bois broyé... Tout ce qu'on peut trouver en ville et qui est utilisable pour produire des aliments » explique Baptiste Grard. Actuellement, ce type de déchets est soit incinéré, soit enterré, entraînant une émission de C02 et donc un impact environnemental très important. « Alors que ces déchets, c'est en fait des produits et on peut les réutiliser » lance Baptiste Grard.
Des espaces d’agriculture et de biodiversité
En plus, les étudiants essayent d’associer des légumes complémentaires pour optimiser la production. Ils ont par exemple planté du chou avec des haricots. Le chou reste au sol, avec des racines relativement profondes, tandis que les haricots se développent de manière plus aérienne. En plus des cultures, une autre zone du toit d'AgroParis Tech est dédiée à la biodiversité. Ce sont des espaces naturels qui peuvent servir à abriter diverses espèces utiles au potager, comme les coccinelles par exemple.
Transformer les toits des grandes métropoles en potagers comme celui d’AgroParis Tech aurait de nombreux avantages. Les villes comme Paris sont très denses et on manque d'espaces de nature. L’idée est donc d’utiliser les toits, qui représentent jusqu'à 32% de la surface d'une ville et qui sont pour l’instant des surfaces perdues.
L’idée de Baptiste Grard est aussi de « générer des espaces où des gens peuvent venir, jardiner, ou simplement passer des moments, autour d'activités pédagogiques, sociales ou juste des moments ensemble » précise le chercheur en agronomie. En plus, « ça va rendre les villes un petit peu plus vivable* » assure Baptiste Grard.