Cette vidéo sera publiée prochainement

L'empreinte écologique de l'industrie audiovisuelle

"James Bond : 30 millions d'euros de voitures envoyées à la poubelle" Dans l'industrie audiovisuelle depuis 10 ans, cet ancien régisseur a pu constater les dégâts environnementaux causés par certains tournages de films. Il raconte à Brut la face cachée de cette industrie.
Publié le
07
/
04
/
2019

James Bond : 30 millions d'euros de voitures envoyées à la poubelle


L'industrie audiovisuelle, bien que souvent perçue comme un monde de glamour et de créativité, cache une réalité environnementale préoccupante. Un ancien régisseur, qui travaille dans le cinéma et la publicité depuis dix ans, partage son expérience et souligne l'impact écologique significatif des tournages. Il explique que "beaucoup de films ont une grosse empreinte écologique" et que les super productions américaines sont les plus consommatrices et polluantes. En effet, une étude de 2006 a révélé que l'industrie cinématographique était le deuxième pollueur en Californie, juste après le secteur pétrolier.

Bateaux de croisière : quel impact sur l’environnement ?

Un exemple frappant de cette pollution est le cas des voitures utilisées dans des films. L'ancien régisseur mentionne que pour un film comme "Expendables 2", 30 millions d'euros de voitures ont été envoyés à la poubelle. Cela illustre non seulement le gaspillage matériel, mais aussi l'énorme consommation de ressources qui accompagne de telles productions. De plus, il évoque les tournages de séries comme "Game of Thrones", qui impliquent des déplacements massifs d'équipes et de matériel à travers le monde, contribuant ainsi à une empreinte carbone considérable.


Les conséquences environnementales des tournages


Les tournages de films ne se limitent pas seulement à la consommation de ressources matérielles, mais engendrent également une gestion des déchets souvent défaillante. L'ancien régisseur souligne que "sur un film, il y a plus de 300 ans métrage en France par an", ce qui se traduit par des millions de bouteilles en plastique consommées. Il estime qu'environ "10 à 15 000 petites bouteilles en plastique" sont utilisées par production, sans compter les publicités et les séries. Cette surconsommation de plastique est alarmante et met en lumière la nécessité d'une meilleure gestion des déchets. Un autre exemple cité est celui d'un tournage où l'équipe a dû recouvrir un flanc de montagne avec de la fausse neige, qui s'est avérée être des résidus de plastique.

Le parcours de recyclage d'une boîte de conserve

L'ancien régisseur décrit la situation en disant que "c'était horrible de laisser dans cet état-là", ce qui a conduit l'équipe à passer trois jours à nettoyer pour préserver la beauté naturelle du décor. Il souligne que, bien que l'art et la créativité soient au cœur de l'industrie, "l'écologie passe au second plan" en raison des contraintes de temps et de budget. Pour remédier à cette situation, des initiatives comme celle de Séquoia visent à accompagner les productions vers des pratiques plus durables. L'ancien régisseur insiste sur l'importance de trouver un équilibre entre la liberté artistique et la responsabilité environnementale. Il conclut en affirmant qu'il est crucial d'arrêter de détruire des décors naturels pour des scènes de quelques secondes et d'explorer des alternatives plus écologiques.


Cet article a été adapté par intelligence artificielle à partir d'une vidéo réalisée par nos journalistes, tout en veillant à respecter fidèlement le contenu original. Si toutefois vous souhaitiez partager vos remarques, vous pouvez nous contacter à l'adresse suivante : [email protected].