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L'endométriose : ce que les autres pays ont à nous apprendre

Atteinte d'endométriose, Marie-Rose Galès a enquêté sur les traitements à l'étranger. Et voilà ce que les autres pays ont à nous apprendre sur cette maladie encore trop peu connue.
Publié le
30
/
09
/
2020

L’endométriose dans le monde, par Marie-Rose Galès


Marie-Rose Galès est atteinte d’endométriose. Pour trouver des solutions, elle a mené une enquête sur les traitements qui existent à l’étranger.


Les autres pays ont beaucoup à nous apprendre en matière de traitement de l'endométriose. C'est ce qu'affirme Marie-Rose Galès, autrice, elle-même atteinte de cette maladie. À partir de son expérience, elle s'est lancée dans une enquête sur la gestion de cette pathologie dans les pays étrangers.


La première consultation en Suisse


« J’ai commencé par aller voir un médecin en Suisse où, lors d'une consultation, j’ai vraiment compris de quoi je souffrais. Et c’est là que je me suis dit que traverser les frontières, ça pouvait être une solution pour comprendre ce qu’il se passe dans son corps », raconte Marie-Rose Galès.


Lors de cette première consultation à l’étranger, elle remarque davantage de rigueur scientifique chez son médecin. Une rigueur qui, selon elle, manque souvent en France. Seule ombre au tableau observée lors de son enquête : les lourdes conséquences budgétaires. En effet, en Suisse, il n’y a pas de sécurité sociale ni de système similaire dont elle peut bénéficier. S’ajoutent à cela les coûts du voyage.


Le reste du monde


Dans les pays anglo-saxons, on pratique l’exérèse totale ou l’exérèse profonde. Dans ces cas-là, l’endométriose est un peu comme une mauvaise herbe. L'enquêtrice prend un exemple parlant « Si vous coupez un pissenlit, une semaine après, il a repoussé. Par contre, si vous découpez bien les racines, ça ne repoussera pas, et vous serez tranquille. »


Selon Marie-Rose Galès, le pays le plus avancé en matière de traitement de l'endométriose est l’Australie. Il possède en effet un « vrai » programme avec un « vrai » budget, juge-t-elle. La sensibilisation vise les médecins comme la population, notamment les établissements scolaires.


En Allemagne et en Suisse par ailleurs, il existe des systèmes de classements d’hôpitaux. Les structures concernées reçoivent une habilitation à opérer un ou plusieurs types d’endométriose en particulier. « Si vous êtes habilité à opérer les petites endométrioses, vous n’avez pas le droit de toucher aux cas graves pour ne pas faire de massacres », détaille Marie-Rose Galès. 


La France, mauvaise élève


Au cours de son enquête, l'autrice comprend que la France n’a pas de solutions réellement adaptées à cette pathologie. « On manque d’options thérapeutiques », affirme-t-elle. La solution généralement apportée aux patientes françaises est une ordonnance pour la pilule en continu, rien de plus. Et cette dernière agit sur certains problèmes, mais pas sur tous...


« Dans les autres pays, on pratique une médecine holistique au sein même de l’hôpital, avec d’autres médecins. On va prendre les problèmes un par un et faire un programme très complet, sur mesure, puisque chaque endométriose est différente », décrit-elle.


Marie-Rose Galès pense que la France devrait s’ouvrir à des recherches internationales, comme les autres pays. « On est tous là pour trouver une solution. On gagnerait à s’ouvrir et à échanger. Parce qu’à côté de ça, on a quand même certains programmes de recherche qui, d’ici 10 ans, pourraient donner des choses intéressantes. Nous aussi, on a quelque chose à apporter ! »