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L'interdiction de la fessée adoptée en France
La France interdit la fessée, 40 ans après la Suède
La France est devenue le 56e pays à interdire la fessée. Mais en Suède, l’interdiction de la fessée est en vigueur depuis 1979. C’était alors le premier pays à condamner les châtiments corporels infligés aux enfants. Une loi qui a eu de nombreux effets positifs.
La loi interdisant les châtiments corporels infligés aux enfants a eu un effet extrêmement positif sur l’apprentissage des élèves suédois. C’est en tout cas ce qu’assure la pédiatre Edwige Antier. Selon elle, lorsque tous les châtiments corporels tels que « la fessée, le tirage d’oreilles… » sont interdits, comme en Suède, « les résultats scolaires sont parmi les meilleurs des pays européens ». Elle ajoute que le taux de délinquance s’est effondré, à tel point que « les prisons sont vides aujourd’hui ». « Quand vous ne tapez pas les enfants, vous enlevez les racines de la violence dans une société » explique la pédiatre.
En Suède, si les parents infligent des fessées à leur enfant, ils peuvent être signalés à la police. Les services sociaux peuvent alors leur retirer la garde de l’enfant. Mais selon Maud de Boer-Buquicchio, rapporteuse spéciale de l’ONU, ce n’est pas parce qu’on interdit la fessée que plus d’enfants sont confiés aux services sociaux : « on peut éduquer un enfant sans gifle et sans que ça ait nécessairement des conséquences qu’on craignait à l’époque ».
En 1979, 79% des Suédois étaient opposés à l’interdiction de la fessée. Mais aujourd’hui, ils sont 92% à approuver cette loi, même si tous les avis ne sont pas unanimes quant à son efficacité. C’est par exemple le cas du Comité nordique pour les droits de l’homme qui dénonce le fait que des « milliers d’enfants » sont « enlevés contre leur gré à leur famille et placés de manière arbitraire. »