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La monnaie Sauvage : payer grâce aux déchets ramassés
Une monnaie frappée à partir de déchets plastiques
"Ça, c'est une pièce faite à partir de déchets marins, donc c'est du plastique recyclé", explique Emmanuel Laurin, fondateur de Sauvage Méditerranée, en montrant une pièce de la monnaie Sauvage. Le processus commence par le nettoyage des déchets plastiques ramassés. "Tu vois, ça nettoie exactement comme une machine", poursuit-il en décrivant l'étape de lavage. Une fois séchés et triés, les déchets sont broyés en copeaux avant d'être injectés dans une machine pour former les pièces. "On est partis pour en mettre 1000 en circulation pour commencer", annonce fièrement Emmanuel Laurin.
Déchets : le sale business français
Encourager le ramassage de déchets par des récompenses
"Depuis 2021, on propose aux gens de nous apporter leurs déchets, en échange de quoi on va leur faire des réductions sur les produits", explique Emmanuel Laurin. Mais l'association a voulu aller plus loin en créant une véritable monnaie d'échange. "L'idée c'est de prendre vraiment la chose à contre-pied et peut-être que maintenant, les gens, ils verront les déchets d'une autre manière", espère-t-il. Les pièces de monnaie Sauvage servent ainsi de "récompense" pour encourager le ramassage de déchets.
L'impact des déchets de nourriture à emporter
Un réseau de commerçants partenaires engagés
Pour donner de la valeur à cette monnaie, Sauvage Méditerranée a noué des partenariats avec des commerces locaux proposant des produits écoresponsables. À la brasserie Zoumai, "une pièce de monnaie Sauvage va pouvoir donner accès à n'importe quel demi de bière brassée ici", explique Jérôme Talin, cofondateur. Chez l'apiculteur Léo Ballongue, "avec chaque pièce, vous pouvez récupérer ce petit pot de miel". Laetitia Mulinazzi, cofondatrice de Kif, voit dans ce projet "le pendant de ce qu'on fait, c'est-à-dire récompenser les gens pour leur engagement en faveur d'un monde plus propre".
Déchets plastique : où en est la France ?
En somme, la monnaie Sauvage vise à "générer des externalités positives sur l'environnement" en indexant la valeur sur la préservation des écosystèmes, comme l'explique Emmanuel Laurin. Un projet idéaliste mais porteur d'espoir pour "changer notre culture" et "réensauvager" notre rapport à la nature.
