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La nouvelle course à la Lune

Il y a plus de 50 ans, on voulait la conquérir. Aujourd'hui, on veut l'exploiter. Voilà pourquoi les ressources de la Lune sont en passe de déclencher une véritable guerre commerciale...
Publié le
08
/
11
/
2020

De nouvelles expéditions en direction de la Lune


Après les premiers pas sur la Lune, plusieurs pays souhaitent désormais en exploiter les ressources. Des entreprises privées participent aussi à cette course à la Lune.


D’ici quelques dizaines d’années, la Lune devrait ressembler à un territoire exploité. En 1967, les grandes puissances spatiales signent le Traité de l’espace. Celui-ci interdit toute forme d’appropriation de l’espace. Toutefois, nul ne précise s’il est possible de s’approprier des ressources extraites de corps spatiaux. Et ça, les pays et entreprises privées l'ont bien compris.


La course internationale à la Lune


En 2015, cette ambiguïté permet aux États-Unis d’adopter le Space Act. Le dispositif autorise les entreprises privées à posséder, exploiter et vendre les ressources spatiales. En 2020, le pays déploie le programme Artemis. Cette fois, le but est « d’établir une présence durable et robuste sur la Lune ».


En octobre de la même année et dans le cadre de ce programme, la NASA signe des accords avec huit pays. Ils lancent les bases de l’exploration et de l’exploitation futures de la Lune.


D’autres pays souhaitent participer à cette course. En janvier dernier, la Chine a posé le premier module d’exploration sur la face cachée de la Lune. Le pays prévoit de collecter davantage de données sur l’exploitation des ressources lunaires. L’Inde, Israël ou le Japon ont aussi annoncé leurs ambitions lunaires. 


Du côté de l’Europe, l’Agence spatiale fédérale russe est en collaboration avec l’Agence spatiale européenne. Elle prévoit une mission robotique sur la Lune en 2025 afin de commencer l’exploitation de ses ressources.


Les entreprises privées sont aussi partantes


Des entreprises privées sont également intéressées par la commercialisation des ressources lunaires. Parmi elles, Space X, Blue Origin ou Moon Express. À ce jour, la ressource lunaire la plus convoitée est l’eau. Différentes missions ont montré sa présence sous forme de glace.


Cet élément est crucial pour le fonctionnement d’une potentielle base lunaire, de missions vers Mars ou de stations spatiales. Actuellement, envoyer de l’eau depuis la Terre vers la Station spatiale internationale coûte 10.000 euros le litre.


D’autres ressources lunaires sont aussi convoitées. Il y a notamment de l’hélium 3, un combustible très rare sur la Terre. Il serait idéal pour permettre la fusion nucléaire, une source d’énergie illimitée et non polluante. Des recherches étudient aussi l’exploitation du régolite. C’est de la « poussière lunaire », dont il serait possible d’extraire de l’oxygène.


La Lune abrite des métaux rares, utiles pour la fabrication de téléphones, d’ordinateurs ou d’équipements médicaux. L’exploitation des ressources lunaires soulève aussi des questions éthiques et écologiques, notamment autour de la pollution de l’espace.