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La réalité du post-partum, loin de la magie annoncée

Les pertes de sang, les contractions post-accouchement, la dépression… Illana Weizman encourage à partager la réalité que vivent les femmes après un accouchement, loin de la magie annoncée.
Publié le
19
/
01
/
2021

Illana Weizman veut rompre le silence autour du post-partum


Illana Weizman est autrice du livre “ Ceci est notre Post-Partum”. Elle se bat pour que les mères soient mieux préparées à la période qui suit leur accouchement, au niveau physique mais aussi psychologique. Pour Brut, elle raconte tout ce qu'on ne nous dit pas sur le post-partum.


Après l’accouchement, le corps se remet très progressivement


Illana Weizman évoque les contractions utérines, qui ont lieu également après l’accouchement, ce que beaucoup de femmes ignorent. L’utérus se contracte afin de retrouver sa taille initiale. Les douleurs à la poitrine s’accompagnent aussi de douleurs autour de la zone du périnée. Après des déchirures ou une épisiotomie, qui peuvent arriver notamment avec le premier enfant, il peut y avoir des douleurs pour s'asseoir, ou même uriner. Illana Weizman décrit une sensation "d'un corps qui est passé sous un rouleau compresseur et cela dure plusieurs semaines".


Les pertes de sang, appelées lochies, peuvent également être impressionnantes, et il faut pouvoir s’y préparer. Elles sont dues au décollement du placenta qui a provoqué une plaie, et peuvent durer entre quelques jours et plusieurs semaines.


Illana Weizman déplore le manque d’information que l’on donne aux femmes et insiste :
Il faut être au courant en amont pour ne pas prendre peur et ne pas se dire que son corps est défaillant.


Elle souhaite rappeler aux femmes qu’il ne faut pas avoir honte de passer par certaines difficultés considérées comme taboues : l’incontinence, les hémorroïdes sont courants après un accouchement.


l’importance d’un accompagnement psychologique et d’une prise en charge


Après un accouchement, Illana Weizman affirme que de très nombreuses femmes connaissent le “baby blues”, dû à la chute d’hormones, mais que 20% d’entre elles passent par une dépression post-partum, qui exige une prise en charge médicale.


Selon elle, il est nécessaire que des politiques de santé publique soient mises en place pour améliorer l’accompagnement des femmes en post-partum.


Elle affirme : "On a un abandon de la société dans son entièreté qui ne considère plus la mère une fois qu’elle a eu son enfant, qu’elle a rempli son rôle. On se dit que, maintenant, on s’occupe de l’enfant. La mère, elle, passe au second plan alors qu’elle devrait passer sur un pied d’égalité avec son enfant."