Cette vidéo sera publiée prochainement
La révolte algérienne, un an après
La révolte algérienne, un an après
Brut a retrouvé l’étudiante Meriem Naït Lounis, qui décrit la situation et les évolutions de son pays, l’Algérie.
« Le 22 février, c'est le jour où le peuple algérien est sorti contre le cinquième mandat, mais pas uniquement. On est sortis contre un pouvoir, contre tout un système qui nous a volé notre patrie, qui nous a volé nos rêves, notre liberté, notre dignité. On est sortis pour récupérer notre pays ce jour-là », se souvient Meriem Naït Lounis, étudiante algérienne. Ce jour-là, des milliers d'Algériens descendaient dans la rue.
« Je veux vivre en Algérie sans la mentalité du « réseautage » »
Le 22 février, la révolte gronde. « Je veux vivre libre en Algérie sans avoir peur, et me déplacer en ayant la tête haute. Je veux vivre en Algérie sans la mentalité du « réseautage », sans la mentalité de l'argent sale. Je veux vivre dans mon pays, que je sois riche, pauvre, du Sahara ou du Nord. Je veux vivre algérien, tout simplement », s’insurge un manifestant. « Je veux juste qu'on soit bien. Je ne vais pas te dire que je veux un changement politique radical ou quoi. Je veux juste qu'on vive bien. Pour moi, c'est plus un changement dans la société qui est nécessaire qu'un changement politique », abonde une autre.
« Je suis là pour que notre pays soit un État de droit, pour que notre justice soit égalitaire, et non pas militaire, pour que ça soit un État civil, pour qu’on ne laisse pas le pays aux intérêts individuels, pour que notre Président ait des compétences élevées, je suis là pour rendre le pays à la jeunesse », résume un dernier.
« On est prêts à passer notre vie dans la rue »
Un an plus tard, jour pour jour, Meriem Naït Lounis raconte dans quel état d’esprit se trouvent l'essentiel des jeunes Algériens, qui n'ont cessé de manifester depuis. « On a vécu une année très mouvementée... Tellement... pleine d'émotions, pleine d'amour, pleine d’espoir. Et on est toujours aussi déterminés à continuer notre combat. On sait que le combat est long et très rude. Surtout avec ce pouvoir. Mais on est prêts à passer notre vie dans la rue pour une Algérie meilleure. »
Elle poursuit. « Un État de droit, une vraie démocratie, une vraie liberté. On veut que notre jeunesse vive ici, grandisse ici, réussisse ici. On veut réussir chez nous, on veut vivre heureux chez nous. On veut vivre librement avec dignité. On ne veut pas partir. Le peuple algérien aujourd'hui est une grande famille qui lutte pour une seule cause, peu importent nos idéologies. Peu importent nos croyances, on est tous unis pour une Algérie meilleure, pour une Algérie libre. »