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Le jour où Jane Goodall est passée de scientifique à activiste
“Quand je suis arrivée à cette conférence, j'étais une scientifique. Quand j'en suis sortie, j'étais une activiste, déterminée à faire tout ce que je pouvais pour aider les chimpanzés. Je n'avais aucune idée de ce que j'allais faire, je savais juste que je devais faire quelque chose” déclare Jane Goodall, primatologue, anthropologue et éthologue britannique. Elle est la première scientifique à avoir observé les chimpanzés. “C'était en 1986. À cette époque, j'ai dû aller à l'université pour passer un diplôme. Il y avait six sites d'étude des chimpanzés et nous avons réuni les gens pour essayer d'en savoir plus sur la façon dont le comportement des chimpanzés pouvait différer dans différents environnements. Et c'est pendant ces quatre jours, que nous avons eu une session sur la conservation, et c'était choquant”.
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“Nous devons changer maintenant ou il sera trop tard. Tout le monde doit agir”
A ce moment-là, elle découvre que “partout à travers l'Afrique, les forêts disparaissaient et le nombre de chimpanzés diminuait. Nous avons également eu une session sur les conditions dans certaines situations de captivité. Et c'était tout aussi choquant, particulièrement parce que c'étaient nos plus proches cousins qui restaient seuls pendant peut-être 30 ans dans des cages de 1,5 m sur 1,5 m dans les laboratoires de recherche médicale”. Si les chimpanzés ont toujours fait l’objet de recherche médicale, c’est “parce que leur biologie ressemble beaucoup à la nôtre, nous partageons 98,6 % de notre ADN. Et c'est tout ce que ces chercheurs en médecine ont cherché à faire, en ignorant le fait qu'ils nous ressemblent tellement sur le plan comportemental et psychologique” précise Jane Goodall.
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“Progressivement, cela m'a amené à visiter les différents sites de chimpanzés en Afrique, à découvrir les problèmes auxquels sont confrontés les chimpanzés, mais aussi à découvrir les problèmes rencontrés par tant d'Africains : la pauvreté, le manque de santé et d'éducation, la surexploitation des terres agricoles, s'enfonçant plus profondément dans la forêt, entraînant le risque de maladies transmises par les chimpanzés et vice versa, tout comme nous, ils peuvent attraper nos maladies…” explique l’anthropologue. Elle le sait : il est encore temps d’agir. “Il est trop tard seulement si nous ne nous unissons pas rapidement. C'est maintenant. Les scientifiques nous le disent, nous nous dirigeons vers un point de basculement, certains assurent même que nous l'avons déjà atteint, mais heureusement, il y en a beaucoup, comme moi, qui disent que nous avons encore fenêtre de temps mais elle se ferme”.
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“Chacun d'entre nous a un impact sur la planète chaque jour”
Les éléments impactant la bonne santé de la planète sont nombreux. Jane Goodall énumère : “Le CO2, la population humaine, la dégradation des terres, l'agriculture intensive, les pesticides, les herbicides, l'élevage du bétail qui épuise tant d'eau pour transformer les plantes en protéines animales, produisant tout ce méthane, les gens utilisant leur voiture alors qu'ils pourraient parfaitement marcher”. Si un changement est possible, il doit s’opérer maintenant, avant qu’il ne soit “trop tard” : “Nous devons changer maintenant ou il sera trop tard. Tout le monde doit agir. Nous devons nous rappeler que chacun d'entre nous, quelle que soit la région dans laquelle nous nous trouvons, a un impact sur la planète chaque jour”.
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