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Le journaliste Karim Rissouli raconte la lettre raciste reçue chez lui
Une lettre raciste violente reçue à son domicile
Karim Rissouli, journaliste et présentateur sur France 5, a eu la désagréable surprise de découvrir une lettre raciste devant sa porte ce matin, “après avoir déposé ses enfants à l'école ou à la crèche”. "Franchement, Karim, tu n'as pas compris le vote du 9 juin. Ce n'est pas le pouvoir d'achat, la retraite à 60 ans, la privatisation de Radio France. La seule et unique raison fondamentale du vote RN, c'est que le peuple français historique en a plein le cul de tous les bicots. Tu peux faire des pieds et des mains avec tes invités islamo-gauchiasses, tu n’y changeras rien, le souchien ne t’acceptera jamais, ni toi ni tes frérots. Et même malgré le nombre, vous ne posséderez jamais la France", peut-on lire dans cette missive anonyme postée de quelque part en France. “Je ne sais pas d’où”.
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Le journaliste explique que ce n'est malheureusement pas la première fois qu'il reçoit ce genre de menaces ou d'insultes, que cela lui arrive régulièrement au bureau et sur les réseaux sociaux. Mais cette fois-ci, le fait que cela arrive chez lui ajoute une "forme de violence supérieure" et une "forme de violation de son intimité" qui le pousse à en parler publiquement.
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Un phénomène qui touche de nombreuses personnes discriminées
Au-delà de son cas personnel, Karim Rissouli souligne que de nombreuses personnes subissent ce genre de racisme au quotidien. "Si je parle aujourd'hui, c'est parce que ça va bien au-delà de mon cas personnel. Je ne suis pas du tout le seul à recevoir ce genre de menaces, d'insultes racistes. Il y a des gens qui le subissent au quotidien", explique-t-il.
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Le journaliste pense notamment "à tous ces gens qui sont racisés, des noirs, des arabes, des juifs, des musulmans, des homosexuels, des trans, bref, tous ceux qui vivent des discriminations au quotidien et qui ont peur aujourd'hui que la parole raciste se libère." Il raconte que cette lettre a réveillé chez lui des cicatrices du racisme vécu depuis son enfance, un sentiment partagé par "des milliers, des centaines de milliers, voire des millions de gens aujourd'hui en France."
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Un appel à ne pas banaliser le racisme dans le débat public
À travers son témoignage, Karim Rissouli lance un appel à ne pas banaliser le racisme, quel que soit le parti politique. "Je pense que c'est important de le dire, il faut peut-être qu'on se souvienne, collectivement, qu'on soit journaliste, qu'on soit politique, que le racisme, ce n'est pas une opinion, c'est un délit, et que les choses qu'on dit dans le débat public, elles ont parfois des conséquences qui peuvent être des conséquences graves", souligne-t-il.
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Son message est clair : “le racisme n'est pas une opinion” mais un délit, et les propos tenus dans le débat public peuvent avoir “des conséquences graves”. Un rappel important à l'heure où certains craignent une libération de la parole raciste et discriminatoire en France.
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Le journaliste Karim Rissouli a partagé sur les réseaux sociaux la lettre raciste qu'il a reçue à son domicile suite aux élections législatives en France. Cette lettre, qui contient des propos haineux et dégradants comme "le peuple français historique en a ras le cul des bicots", illustre malheureusement la persistance du racisme dans l'opinion publique, malgré le fait qu'il s'agisse d'un délit.