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Le ministre de l'Éducation Gabriel Attal répond à vos questions
A propos de la santé mentale chez les jeunes, le ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, Gabriel Attal, déclare que sont actuellement “mis en place, dans les établissements, des référents qu’on forme en secourisme en santé mentale, c'est-à-dire capables d'identifier quand il y a des élèves qui ont besoin d'aide. Et on va former les CPE notamment sur ces questions-là”. Il rappelle également la mise en place de consultations chez les psychologues “entièrement prises en charge, sans reste à charge. Aujourd'hui, pour y accéder, c'est prescrit par le médecin traitant. Et là, ce qu'on a décidé de faire, c'est d'assouplir les règles pour que vous puissiez être orientés vers cette prise en charge de séance chez le psychologue par les professionnels de santé dans l'école”. Dernier point: Gabriel Attal déclare qu’il serait également nécessaire d’augmenter le nombre de médecins scolaires et infirmières scolaires.
“Depuis cette rentrée, tous les cyber harcèlements peuvent être sanctionnés dans l'établissement”
Lorsqu’il est interrogé sur le harcèlement scolaire, le ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, Gabriel Attal affirme: “L'enjeu de la formation est hyper important parce que les profs, évidemment qu'ils veulent protéger leurs élèves, mais il faut qu'ils soient suffisamment formés à informer sur ça. C'est pour ça que ces dernières années, on a mis en place le programme Phare. Dans toutes les écoles et collèges, il y a des personnels adultes qui sont formés pour détecter les situations de harcèlement et à partir de cette rentrée, on le lance dans les lycées. Forcément ça prend un peu de temps, mais enfin on est en train d'y arriver.” Second point sur le harcèlement: la prévention “dès l’école primaire et dès les premières classes, de la gestion des émotions, de la tolérance, de l'acceptation de l'autre, du rapport à l'autre. Ça je suis sûr que sur le long terme ça aura un impact”. Dernier point: “mieux réagir, notamment en protégeant les élèves harcelés”.
Voir le documentaire de Brut: Harcèlement scolaire
“Une des premières décisions que j'ai prises quand je suis arrivé au ministère, c'est de changer la règle pour que ce soit désormais aux harceleurs de quitter l'établissement et plus aux harcelés. La réaction, c'est aussi évidemment de prendre des sanctions dans l'établissement contre les harceleurs. Depuis cette rentrée, désormais, tous les harcèlements par les réseaux sociaux, les cyber harcèlements, peuvent être sanctionnés dans l'établissement, même s'ils cyber harcèlement des élèves d'un autre établissement” ajoute Gabriel Attal sur la question du harcèlement scolaire en France.
Harcèlement scolaire: on a recueilli vos témoignages
“On a quasiment doublé le nombre d'élèves qui sont accueillis à l'école en situation de handicap”
A propos de l’interdiction de l’abaya à l’école, le ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse déclare: “Il y a une loi en France de 2004 qui dit que la laïcité s'applique à l'école. Cela veut dire qu'on ne peut pas porter à l'école de vêtements qui manifestent une appartenance religieuse. À partir de là, ces dernières années, il y a eu un débat sur le fait de savoir si l'abaya était un vêtement qui manifestait ou non une appartenance religieuse. Au début de l'année, le juge indépendant, le conseil d'État, a dit: “Oui, l’abaya c'est une tenue qui manifeste ostensiblement une tenue religieuse”. Et donc c'est la loi de 2004 qui s'applique et donc elle ne peut pas être portée à l'école. Moi j'ai absolument rien contre quelque religion que ce soit. Je respecte toutes les religions et je respecte tous ceux qui croient comme je respecte tous ceux qui ne croient pas. Simplement, ma responsabilité de ministre, mon rôle, c'est de respecter la loi et de faire respecter la loi, et c'est ce que j'ai fait.”
Quand le harcèlement scolaire conduit à l'hôpital
Interrogé sur le retard français en termes de scolarisation des enfants en situation de handicap, Gabriel Attal indique que la France a créé en 2017 “un nouveau service public. On a quasiment doublé le nombre d'élèves qui sont accueillis à l'école en situation de handicap. On a recruté 40% d'AESH en plus. Les AESH sont maintenant le deuxième métier de l'éducation nationale. Elles sont 130 000 parce que c'est le plus souvent des femmes. Il faut aussi continuer à déployer des dispositifs qu'on appelle des classes ULIS pour accueillir des élèves. Notamment, on veut qu'il y ait une classe ULIS par collège en 2027 et puis mettre en place un nouveau système où les familles n'ont pas à attendre la notification de la MDPH pour avoir un accompagnement pour leur enfant. Ce qu'on est en train de mettre en place, c'est qu'il y ait dans l'éducation nationale une réponse de premier niveau, sans attendre que la MDPH envoie une notification, pour adapter le matériel pédagogique, pour apporter un accompagnement à des élèves en situation de handicap, parce que sinon, il y a trop de familles qui attendent pendant des mois d'avoir une notification de la MDPH pour avoir un accompagnement de leur enfant”.
Vivre avec 2 enfants atteints d'un handicap dans un logement inadapté