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Le pangolin, menacé par un trafic international
Le pangolin, victime du braconnage et du trafic
En une décennie, plus d'un million de pangolins auraient été tués pour être vendus illégalement. Le pangolin est par ailleurs soupçonné d'être le mammifère qui a transmis le Covid-19 à l'humain.
C’est l’un des mammifères les plus braconnés au monde : le pangolin. En une décennie, plus d'un million de pangolins auraient été tués pour être vendus illégalement. Et le trafic continue à se développer…« La viande est considérée comme un mets luxueux et recherché dans des pays comme le Vietnam. Et les écailles sont utilisées en Chine pour la médecine traditionnelle. Le problème, c’est que ce type de commerce remonte à plusieurs milliers d’années », explique Raymond Jansen, le président d’African Pangolin Working Group, une organisation de protection du pangolin. C'est le contact avec le pangolin qui aurait d'ailleurs permis la transmission du Covid-19.
Un trafic à l'échelle mondiale via des réseaux criminels
Depuis plusieurs années, la chasse massive de ces animaux timides entraîne le déclin de leurs populations. Cela a poussé la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) à en interdire le commerce international en 2016. Mais pour répondre à la demande, un trafic s'organise à l'échelle mondiale via des réseaux criminels.
Des pangolins sont notamment chassés par des trafiquants en Afrique centrale. Ils transitent par l’Allemagne, la Belgique ou la Turquie avant d'être vendus en Europe ou en Asie. Résultat : les huit espèces de pangolins sont considérées comme menacées. Alors que le poids moyen d'une cargaison d’écailles était de 2,2 tonnes en 2016, il s'élève à 6,2 tonnes en 2019.
Entre 2016 et 2019, plus de 200 tonnes d’écailles de contrebande saisies
« Pour s'attaquer efficacement à ce fléau, la criminalité organisée liée à la faune doit être abordée d'un point de vue criminel, ainsi que dans sa dimension transnationale, plutôt que d'être considérée exclusivement à une échelle nationale », estime Sarah Stoner, directrice de l’investigation Wildlife Justice Commission. Entre 2016 et 2019, plus de 200 tonnes d’écailles de pangolins de contrebande ont été saisies à travers le monde. Selon plusieurs ONG, cela ne représenterait qu'une petite fraction de l'ensemble du trafic.