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Le Pégase du meilleur jeu vidéo français remis à "A Plague Tale: Innocence"
« A Plague Tale: Innocence », Pégase du meilleur jeu vidéo français
L’histoire : une épidémie de peste noire ravage la France. Amicia, 15 ans, et son frère Hugo, 5 ans, tentent de survivre à la maladie tout en luttant contre l’Inquisition.
Si vous ne connaissez pas encore « A Plague Tale: Innocence », développé par Asobo Studio, cela ne devrait pas durer : ce jeu vidéo vient de remporter le premier Pégase. Ce prix récompense les meilleurs jeux vidéo français. L’intrigue : au XIVe siècle, une épidémie de peste noire ravage la France. Amicia, 15 ans, et son petit frère Hugo, 5 ans, tentent de survivre à la maladie tout en luttant contre l’Inquisition.
« Leur histoire personnelle se mêle à une histoire bien plus grande »
Autour d’eux, dans une ancienne province du sud-ouest de la France, des animaux massacrés pour endiguer la maladie, des cadavres de soldats dévorés par des rats… Un scénario fictif, mais un contexte historique bien réel. La peste noire a été déclarée en 1334 en Chine, avant de gagner l’Italie par bateau, puis l’ensemble de l’Europe. Elle s’est répandue par les rats, les poux et les puces. Entre 1348 et 1357, elle a tué plus de 25 % de la population européenne, soit environ 25 millions de personnes.
« C’est l’histoire de deux enfants, Amicia et Hugo, qui vont être projetés hors de chez eux, chassés chez eux et poursuivis dans la France médiévale par l’Inquisition », développe David Dedeine, fondateur d’Asobo Studio. Il poursuit : « Ils vont réaliser que leur histoire personnelle se mêle à une histoire bien plus grande liée à la propagation des rats. C’est aussi l’histoire de la peste noire, qui, dans notre jeu vidéo, est totalement fantasmée. Le trait principal du "gameplay", c’est que quand on est dans la lumière, on est bien plus visible pour l’Inquisition, qui pourchasse les enfants. Mais quand on est dans l’ombre, on est à la merci des rats, qui peuvent dévorer les enfants. »
« Un certain nombre de similitudes comportementales avec nos ancêtres »
La peste noire, c’était quoi, exactement ? « Dans l’histoire de l’humanité, la peste reste en haut du pavé. Le taux de décès est sans commune mesure », affirme Michel Signoli, chercheur au CNRS. En termes de réaction à l’épidémie, il constate d’ailleurs des points communs avec une autre maladie, bien plus contemporaine : « En pleine épidémie de coronavirus, il existe un certain nombre de similitudes comportementales avec nos ancêtres. La fuite, le stockage d’aliments, l’isolement, la peur irrationnelle… Même si, encore une fois, c’est quelque chose qui n’a strictement rien à voir ! Dans quelques communautés, comme des villages, en quelques mois, la mortalité avoisine les 70 à 80 %. »