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Le premier jour en France de Sono, japonaise
Le premier jour en France de Sono, japonaise
Venue à Paris pour étudier la mode, elle est tombée amoureuse de la capitale et a décidé d’y rester. Cela fait maintenant 18 ans.
Son premier jour en France, Sono s’en souvient comme si c’était hier. C’était il y a 18 ans. « J’étais avec mon copain américain de l’époque et on a eu rendez-vous avec un propriétaire d’appartement. En tant que Japonaise, on doit arriver 5 à 15 minutes avant le rendez-vous. Il faisait froid, on était dehors… Il était en retard de 15 à 30 minutes. Donc on était tous les deux comme ça, à avoir froid, quelle misère… »
« Je me suis dit : “Mais tiens, la Tour Eiffel n’est pas si jolie” »
L’appartement espéré est un tout petit studio. « On arrive, on voit la porte, le canapé-lit, la table, la kitchenette… C’est tout. » Sono est arrivé en France en tant qu’étudiante. « Je ne me suis pas attendue tout de suite à avoir accès à tout ce qui est pétillant. C’est normal. Mais l’image, quand même, que j’ai eue quand j’étais au Japon, c’était quelque chose de plus merveilleux. Un peu comme Marie-Antoinette. »
L’un des premiers endroits qu’elle ait vus à Paris, c’est la Tour Eiffel. « Je me suis dit : “Mais tiens, la Tour Eiffel n’est pas si jolie” », s’amuse Sono. Au Japon, on appelle cette sensation le « Paris syndrome » : une sorte de déprime à cause du décalage entre l’image de Paris et ce à quoi ressemble réellement la ville.
Elle tombe amoureuse de la capitale et décide d’y rester
C’est pour étudier la mode que Sono s’est rendue à Paris. « Mon but, c’était d’être styliste, donc j’ai décidé d’aller à l’Université américaine, basée à l’époque à côté d’École militaire. Ma première idée, c’était de faire deux ans à Paris et deux ans à New York. » Mais elle tombe amoureuse de la capitale et décide d’y rester.
18 ans après son arrivée en France, Sono a ouvert une boutique de kimonos à Paris. « Beaucoup de créateurs ont été inspirés par le kimono, mais jamais le kimono même n’était présenté en France. Je me suis dit : “Mais je travaille dans la mode, je suis déjà à Paris, et Paris, c’est la capitale de la mode. Donc c’est ça qu’il faut faire. »
Un rêve devenu réalité pour la Japonaise. « Je suis venue en France pour étudier la mode occidentale et, finalement, je suis un peu retournée à la source. »