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Le réchauffement climatique fait rétrécir les oiseaux
Rétrécissement des oiseaux : une conséquence innattendue du réchauffement climatique
Grives solitaires, bruants chanteurs, juncos ardoisés, et d’autres oiseaux sont en train de... rétrécir. Il s’agit d’une conséquence inattendue du réchauffement climatique. À Chicago, une étude récente a été menée pour comprendre ce phénomène.
Plus de 100 000 oiseaux morts ont été récupérés, transportés, et mesurés : “presque toutes ces espèces ont considérablement changé au fil du temps et sont devenues plus petites”, raconte Brian Weeks, professeur à l’Université du Michigan. D’après cette étude, il s’agit d’un phénomène causé par la hausse des températures dans les zones de reproduction, au cours des 40 dernières années.
C’est ce qu’on appelle la “loi de Bergmann“ : des animaux d’une même espèce sont plus petits dans des climats chauds et plus gros dans des climats froids. En effet, un corps plus petit permet de réguler plus facilement sa température. Mais, en contrepartie, avec un corps plus petit, il est plus difficile pour ces oiseaux de maintenir leur migration. Ainsi, un autre changement a dû s’opérer : l’allongement des ailes. De cette manière, les petits oiseaux peuvent voler de façon plus efficace.
Cette capacité d’adaptation est-elle une bonne nouvelle ?
Pas forcément… En effet, avec le réchauffement climatique, les oiseaux vont probablement devoir migrer plus tôt et plus loin. Selon Brian Weeks, il s’agit en effet de deux types d’adaptation standard au changement climatique, qui peuvent faciliter la survie d’une espèce. Cependant, “si les oiseaux changent de morphologie, simplement pour maintenir le statu quo, cela remet en question leur capacité à s'adapter davantage, soit en changeant d'aire de répartition, soit en modifiant le moment où ils le font”, explique Brian Weeks. À terme, ce phénomène pourrait donc causer la disparition de ces oiseaux.