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Le rostre des poissons-scies est aussi leur point faible
Le rostre des poissons-scies est aussi un désavantage
Ce que les poissons-scies ont au bout de la bouche s’appelle un rostre. Cette partie de leur corps, assimilée à une scie, a des avantages, mais aussi des inconvénients.
La « scie » des poissons-scies est une arme redoutable. Mais c’est aussi une grande faiblesse face à l’Homme. C’est l’une des caractéristiques des pristidae, une espèce rarement filmée plus connue sous le nom de poissons-scies.
Une famille d’espèces menacées
Il y a plusieurs décennies, cette famille d’animaux peuplait encore de vastes zones du globe. Mais aujourd’hui, c’est l’une des plus menacées. Les pristidae peuvent atteindre jusqu’à sept mètres de long. C’est plus qu’un grand requin blanc. Par ailleurs, ces cinq espèces de raies partagent un trait distinctif : un rostre couvert de dents qui peut mesurer un quart de leur taille.
Cet appendice leur permet de détecter les signaux électriques dégagés par leur proie, même quand l’eau est trouble, et de les débusquer dans les fonds sablonneux. Une fois la proie repérée, il peut servir à l’assommer. C’est aussi une arme de défense contre les prédateurs, comme les requins.
Les désavantages de leur scie
Leur rostre se coince régulièrement dans les filets de pêche. De ce fait, les poissons-scies sont victimes de nombreuses prises accidentelles. Par ailleurs, ils sont très recherchés par les braconniers car vendus très chers sur le marché noir. Ils servent de décoration ou sont utilisés dans la médecine traditionnelle, notamment au Brésil et en Inde.
D’autres parties de leur corps sont également commercialisées en Asie : les ailerons et le foie. Tout comme leurs œufs. Ils sont également menacés par la destruction de leur habitat : les mangroves et les fleuves servent de nurserie aux petits. Et comme ils vivent à faible profondeur et à proximité des côtes, ces poissons sont particulièrement exposés aux nuisances générées par l’humain.
Sur les cinq espèces existantes, deux sont considérées comme « en danger » et trois comme « en danger critique d’extinction ». Historiquement, on trouvait des poissons-scies dans au moins 78 pays, contre 36 aujourd’hui. En 2018, ils avaient une protection spécifique dans seulement 19 pays.